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CORPS

Du latin corpus, « corps ».

- Composante matérielle d’un être animé, en particulier chez l’homme. - Par extension, se dit de toute substance matérielle. - Corps propre : chez Merleau-Ponty, le corps-sujet, en tant que centre existentiel et manière d’être-au-monde (par opposition au corps-objet qu’étudie le biologiste ou le médecin). • Platon conçoit le corps comme la prison de l'âme. C'est lui, en effet, qui fait obstacle à la connaissance en nous enchaînant à l'expérience sensible et en souillant la pensée de ses désirs et de ses maux. • Pour Descartes, le corps, substance matérielle «étendue en longueur, largeur et profondeur», est entièrement distinct de l'âme, substance inétendue « dont toute l’essence n’est que de penser ». • Pour Spinoza, « l'âme et le corps sont une seule et même chose », tantôt conçue sous l'attribut de la pensée, tantôt sous celui de l’étendue. • Selon Merleau-Ponty, dire que j'ai un corps est une erreur, car c’est le poser comme un objet extérieur à moi, dont je pourrais éventuellement me passer. Il est plus juste d'affirmer que je suis mon corps : c'est par lui en effet que je suis au monde et que je l’investis de mes visées et de mes intentions.

Pour l'Ancien Testament et la tradition symbolique, il n'y a pas de distinction entre le corps, l'âme et l'esprit, de sorte que chaque partie du corps est en analogie avec des principes divins et des qualités spirituelles, car l'homme dans sa totalité a été créé par Dieu à son image (Genèse 1). C'est en ce sens que l'on peut comprendre l'eucharistie et le texte de l'apôtre Paul selon lequel l'Église (l'ensemble des chrétiens) est le Corps du Christ (Romains 12).

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