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Contre-Réforme

Contre-Réforme

Nom donné à la Réforme catholique, qui dans la seconde moitié du XVIe siècle et après la Réforme protestante, tenta de répondre aux critiques des protestants et de remédier aux abus dont l’Église souffrait,

Commentaire

Outre la réforme du Saint-Siège et des grands ordres monastiques, la création de nouveaux ordres, comme celui des Jésuites, la tenue du concile de Trente (1545-1563), la Contre-Réforme tenta de reconquérir par la prédication les pays gagnés au protestantisme. Ce courant religieux s’accompagna d’un renouveau, mystique sensible dans les arts et la littérature. L’esthétique de la Contre-Réforme, en réaction contre les choix protestants, valorise le spectaculaire et l’affectif, la richesse et l’ostentation. D’où la naissance des courants baroques qui exaltent l’insolite et le singulier).

CONTRE-REFORME nom fém. — Mouvement religieux mis en œuvre par l’Eglise catholique au XVIe siècle pour réagir contre la Réforme, c’est-à-dire contre le protestantisme de Luther et de Calvin. La Contre-Réforme, issue du concile de Trente (1545-1563), a été à l’origine de l’esthétique baroque qui s’est répandue dans toute l’Europe catholique, surtout en Italie, en Espagne et en Europe centrale. Cette expansion s’est heurtée en France à la naissance du classicisme marqué par l’influence du rationalisme cartésien, par le retour à l’humanisme, et qui fut, à bien des égards, un mouvement de laïcisation de l’art et de la pensée.

CONTRE-REFORME. Expression utilisée à l'origine par les historiens allemands mais qui n'exprime qu'un aspect de la Réforme catholique, mouvement religieux qui se développa à partir du milieu du XVIe siècle en réaction au progrès du protestantisme. Dès le XVe siècle cependant, la réforme de l'Église fut à l'ordre du jour mais la papauté princière de la Renaissance se montra incapable, en particulier lors du concile du Latran (1512), d'imposer des réformes importantes. Face à la négligence des autorités, de multiples réformes partielles s'étaient pourtant opérées, principalement dans les ordres religieux, chez les dominicains puis les capucins. L'instrument de la réforme catholique resta néanmoins l'ordre des Jésuites, autorisé par Paul III en 1540. Parallèlement à l'action des congrégations religieuses mais surtout face aux succès du protestantisme, la papauté, en particulier sous les pontificats de Paul IV, Pie V et Sixte Quint, opéra un réveil important. L'Inquisition et le Saint-Office furent créés, l'index publié puis le grand concile réformateur tant attendu, le concile de Trente (1545-1563), fut réuni, redéfinissant les points essentiels du dogme et les pratiques du culte. Si la réforme catholique fut souvent brutale dans les pays où les rois se faisaient les champions du catholicisme, elle fut aussi servie par de grands évêques (François de Sales en France), par des congrégations religieuses (Jean de la Croix et Thérèse d'Avila) et des souverains (Maximilien II, Philippe II), mais aussi par une grande activité missionnaire dans le Nouveau Monde, aux Indes et au Japon. La coupure religieuse de l'Europe ne put cependant être effacée. L'Église romaine avait arrêté la propagation de la Réforme en Italie et en Espagne. Elle l'avait freinée en France, dans les Pays-Bas espagnols et en Pologne, mais la quasi-totalité de l'Allemagne du Nord, la Suisse et l'Angleterre restèrent majoritairement protestantes. Voir Jules II, Léon X.

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