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Contes fantastiques de Théophile GAUTIER

Contes fantastiques de Théophile GAUTIER, 1831-1856, Le Livre de poche.

• Ces récits sont très caractéristiques du genre, dont les modèles sont, pour Gautier, principalement les contes de l’écrivain allemand Ernst Hoffmann (1776-1822). Retenons les plus significatifs.

• La Cafetière (1831). Alors qu’il passait la nuit dans un château, le narrateur a vu le décor de sa chambre s’animer, les figures peintes descendre de leur cadre pour un bal, et il a dansé avec une jeune fille qui a disparu à l’aube. À son réveil, il ne restait dans la chambre qu'une cafetière brisée. Il a voulu la dessiner et a représenté la sœur de son hôte, morte deux ans auparavant.

• Onuphrius (1832). Peintre et poète, grand admirateur d’Hoffmann, Onuphrius, sous l’effet de ses lectures, croit être le jouet du Diable et sombre dans la folie.

• La Morte amoureuse (1836). Marqué à jamais par l’image d’une jeune fille aperçue le jour de son ordination, un prêtre en est resté hanté. Il a appris que c’était la courtisane Clarimonde et, après la mort de celle-ci, n’a pas cessé d’en recevoir les visites nocturnes.

• Avatar (1856). Octave de Saville se consume d’amour pour la comtesse Prascovie Labinska. Grâce aux pouvoirs magnétiques d’un thaumaturge, le docteur Cherbonneau, il fait échange de forme physique avec le comte Olaf Labinski qui, à son insu, revêt l’aspect d’Octave. Cet avatar est cause de quiproquos, mais Prascovie ne reconnaît pas son mari dans Octave-Labinski. Les deux hommes obtiennent du docteur Cherbonneau qu’il leur rende leur corps. Tandis que le comte Olaf réintègre le sien, l’âme d’Octave s’échappe. Le docteur Cherbonneau, abandonnant sa vieille dépouille, s’installe dans la jeune enveloppe d’Octave dont il prend l’identité.

• Jettatura (1856). À son arrivée en Italie où sa fiancée Alicia est venue soigner une maladie de langueur, Paul d’Aspremont découvre les effets maléfiques de son regard : il a la jettatura; divers événements passés et présents l’attestent. Voyant la santé d’Alicia décliner sous son regard, afin de la sauver, il se brûle les yeux avec un poignard chauffé à blanc. • Le lecteur se prend au jeu, car Théophile Gautier en manie les conventions avec virtuosité.

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