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communication

La communication est une figure macrostructurale de second niveau, c’est-à-dire un lieu. Elle consiste en ce que, dans une discussion ou dans un discours opposé à une adverse partie, le locuteur feint à un moment donné de se rapprocher de l’autre, non tant de ses positions que de sa personne, pour favoriser un apparent climat d’entente et de conciliation en abandonnant de la raideur, de manière à mieux le perdre en lui faisant céder ses prétentions, relâcher de son droit, ou avouer plus totalement encore ce qu’il cache ou ce qu’il nie. On peut voir ce lieu à l’œuvre dans Nicomède, à l’acte IV, scène 3, lorsque, à l’issue de la violente discussion entre Prusias, Nicomède et Arsinoé, Prusias, après qu’Arsinoé s’est retirée, commence la reprise de la discussion avec Nicomède seul par ces mots :

Nicomède, en deux mots, ce désordre me fâche. Quoi qu’on t’ose imputer, je ne te crois point lâche, Mais donnons quelque chose à Rome, qui se plaint, Et tâchons d’assurer la reine, qui te craint. J’ai tendresse pour toi, j’ai passion pour elle; Et je ne veux pas voir cette haine éternelle, Ni que des sentiments que j’aime à voir durer Ne régnent dans mon coeur que pour le déchirer.

 

Prusias, on le sait, n’a pas l’intention de changer ses plans à l’égard de la situation relative des personnes de sa cour et de sa famille ; il essaie donc simplement d’obtenir un arrangement tactique et calme de Nicomède, en prenant une attitude de bonhomie ennuyée par le différend qui les oppose. C’est tout un mouvement argumentatif qui anime ainsi les propos du roi.

=> Figure, macrostructurale, niveau, lieu; concession.

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