Colline de Jean GIONO
Colline de Jean GIONO, 1929, Le Livre de poche.
• Premier volet d’une trilogie intitulée Pan, du nom du dieu grec des bergers et des troupeaux qui, invisible mais partout pressenti, effraye et trouble hommes et bêtes. Le second est Un de Baumugnes, le troisième Regain. • Le village des Bastides Blanches, au pied de la montagne de Lure, ne compte plus qu'une douzaine d’habitants. Malgré ses apparences paisibles, l’isolement, le soleil et le vent y entretiennent une inquiétude sourde. Elle se mue en anxiété, puis en peur panique sous l’influence du vieux Janet, redouté pour ses pouvoirs de sourcier, qui, de son lit de paralytique, débite ses visions délirantes d’ivrogne malveillant et passe pour entretenir des relations secrètes avec des forces maléfiques. La fontaine se tarit, une fillette tombe malade, un chat noir réveille les peurs superstitieuses, le feu ravage les collines, l’idiot du village périt dans les flammes. On songe à tuer Janet. Au moment où Gondran, son gendre, va s’en charger, le vieillard meurt de mort naturelle. La fontaine coule à nouveau. La vie reprend. • On est loin des harmonies bucoliques de Virgile dans ce poème en prose démesuré (ce sont les termes de l’auteur), qui joue au contraire sur les menaces et les mystères de la nature.
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