COEUR Jacques Cuer, dit
COEUR Jacques Cuer, dit (vers 1395-1456). Natif de Bourges, il fît fortune en spéculant sur les métaux précieux et en commerçant avec le Levant. Devenu le banquier de Charles VII et maître des Monnaies de Bourges (1435), il fut nommé argentier (donc chargé de l’approvisionnement de la Cour) en 1439 puis conseiller du roi (1442). Il mena une très efficace politique d’assainissement monétaire et voulut orienter le commerce du pays vers la Méditerranée orientale en se passant des intermédiaires italiens. A cet effet, il fît construire une flotte et réaménagea les ports d’Aigues-Mortes et de Montpellier. Mais il eut trop tendance à confondre ses intérêts propres et ceux du souverain, ce qui conduisit à son arrestation, en 1451. Condamné à la confiscation de tous ses biens, Jacques Cœur s’évada de prison puis se mit au service du pape.
Homme d'affaires français. Grâce à la fortune réalisée dans le commerce avec le Levant, il devint le banquier de Charles VII, qui le nomma argentier du roi en 1439. Ministre des Finances de fait, il assainit la situation monétaire, contribuant au financement de la reconquête du royaume. Une cabale le fit accuser à tort d'avoir empoisonné Agnès Sorel, mais c'est pour malversations qu'il fut emprisonné en 1451, condamné à trois ans de prison, à une énorme amende et à la confiscation de ses biens. Parvenu à s'évader, il se réfugia auprès du pape Calixte III avant de mourir en Orient.
Coeur, Jacques (v. 1395-1456).
Commerçant de Bourges devenu l’un des plus importants conseillers de Charles VII, C. doit à sa trop prodigieuse fortune une disgrâce foudroyante. Fils de Pierre Coeur, marchand pelletier, il naît à Bourges vers 1395. On sait peu de choses de son enfance, même si l’on peut supposer qu’il s’initie tôt aux tractations commerciales. En 1420, il épouse Macée de Léodépart, fille d’un « valet de chambre de Jean de Berry », qui exerce l’importante fonction de prévôt de Bourges ; cette alliance ne fait que consolider une situation déjà florissante. Dès avant la fin de la guerre de Cent Ans, il édifie une fortune commerciale immense. Après un voyage en Orient où il étudie sur place les possibilités de renouer des relations commerciales, il parvient en quelques années à prendre la première place dans le Levant. Peu à peu il gagne la faveur du roi et obtient des offices. Nommé argentier en 1439, ce qui fait de lui le fournisseur de la cour, anobli en 1440, promu commissaire aux états de Languedoc en 1441, il est mentionné parmi les membres du Grand Conseil en 1442. Son activité incessante et son sens des affaires font de ce grand commerçant un industriel et un armateur. Après avoir donné un grand essor à Montpellier, il déploie ses activités à Marseille et devient tout naturellement le créancier de nombreuses personnes, à commencer par le roi (pendant la campagne de Normandie, il lui prête 40 000 écus). Sous la protection du roi et du pape, il sait s’entourer d’un personnel d’élite qui lui sera fidèle. À plusieurs reprises, il est chargé par Charles VII de missions diplomatiques très importantes. C’est en 1443 que C. commence la construction de son fameux hôtel à Bourges. Les travaux durent plus de treize ans. Haï de la noblesse et des courtisans pour sa trop grande fortune, il est dénoncé auprès du roi et arrêté le 31 juillet 1451 au château de Taillebourg, sous la fausse inculpation d’avoir empoisonné Agnès Sorel, la maîtresse des vieux jours de Charles VIL Ses adversaires, implacables, préparent d’autres chefs d’accusation pour alimenter un procès perdu d’avance, qui se termine par sa condamnation (29 mai 1453) et la confiscation de tous ses biens, déjà répartis entre tous ses ennemis. C. s’évade en 1454 et après avoir commandé la croisade vers Rhodes en 1456, sous la protection de Nicolas V puis de Calixte III, il meurt à Chio le 25 novembre 1456. Sa mémoire est réhabilitée sous Louis XL C. n’a rien d’un novateur, ni dans ses options économiques, tournées vers la Méditerranée, ni dans ses investissements ; mais il est le symbole et l’acteur de la réinsertion partielle du royaume de France dans le grand commerce international au sortir de la guerre de Cent Ans.
Bibliographie : M. Mollat, Jacques Coeur, 1988.
CoeUR, Jacques (Bourges, v. 1395-Chio, 1456). Grand homme d'affaires, argentier, conseiller, diplomate et créancier de Charles VII, il contribua, après les dévastations de la guerre de Cent Ans, à donner un puissant essor au commerce français. Fils d'un riche marchand pelletier de Bourges, il mena de front différentes entreprises, entretenant des relations commerciales avec les pays du Levant, l'Espagne, l'Italie et établissant des comptoirs à Avignon, Lyon, Limoges, Rouen, Paris et Bourges. Banquier et créancier de Charles VII auquel il avait rendu de nombreux services lorsque celui-ci était établi à Bourges, il fut nommé maître des monnaies (1436), puis argentier du roi (1439) et entra au Conseil, effectuant différentes missions diplomatiques et contribuant à l'assainissement monétaire. Jalousé par la cour dans laquelle il avait de nombreux débiteurs, une cabale se monta contre lui et il fut accusé de malversations. Ses biens confisqués, il fut emprisonné, réussit à s'enfuir puis mourut dans l'île de Chio. Réhabilitée par Louis XI, sa famille recouvra ses biens. Jacques Coeur possédait d'immenses domaines et de somptueux hôtels à Bourges où subsiste encore son palais, de style gothique, construit entre 1443 et 1451. Voir Gothique (Art).
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