COCAÏNE
COCAÏNE La cocaïne est un alcaloïde extrait des feuilles de coca. Produit de haute toxicité, utilisée autrefois comme anesthésique chirurgical, la cocaïne conserve aujourd’hui une action limitée de contact dans le domaine oculaire et en oto-rhino-laryngologie. L’intoxication par cette drogue (le produit est ingéré, injecté ou aspiré) conduit à une chronicité de désordres physiques et mentaux qui suivent une phase rapide d’excitation mentale et d’euphorie. Des hallucinations horribles surviennent avec dégradation de l’intelligence, de la sensibilité affective et de la volonté. L’accoutumance nécessite des doses de plus en plus fortes qui amènent des perforations nasales, des convulsions puis enfin une paralysie progressive et entrée dans une sorte de coma. L’usage de la cocaïne était répandu dans les années vingt en Europe (surtout dans les milieux artistiques). Après une disparition relative, on constate la réapparition actuelle de ce fléau. En provenance des pays d’Amérique du Sud, elle parvient dans nos régions de manière clandestine, sous forme de poudre appelée «la neige» en raison de son crissement particulier. Les cocaïniques regroupent la coca*, la cocaïne et le crack*. La prise de cocaïne engendre rapidement une dépendance de l’utilisateur, et son intoxication permanente va déterminer de graves troubles physiques et mentaux. Le sujet est en proie à une élévation de sa tension avec accélération cardiaque, une dilatation des pupilles, un état fiévreux accompagné de nausées, parfois de vomissements. Il ressent en outre une fatigue généralisée avec perte de sommeil. Le toxicomane risque en outre l’infarctus et la perforation nasale, symptôme classique des cocaïnomanes invétérés. Sur le plan mental, l’excitation produite par la drogue lui procure des hallucinations visuelles colorées, des sensations de démangeaisons (comme si des bêtes couraient sous la peau) et des dépressions à caractère suicidaire. L'arrêt brusque de prise de cocaïne déclenche une confusion mentale accompagnée d'angoisses, sorte de delirium tremens comparable à celui de l'alcoolisme.