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Clivage du moi

Clivage du moi Coexistence dans le moi de deux attitudes contradictoires à l’égard de la réalité extérieure quand celle-ci contrarie une exigence pulsionnelle. L’une de ces attitudes est caractérisée par le déni. Ainsi le fétichiste dénie l’absence de pénis chez la femme malgré la perception, ce qui a comme conséquence la création du fétiche. Mais, en même temps, il reconnaît ce manque de pénis. Si Freud propose ce terme en 1927 dans son article sur le fétichisme, il retrouvera cette défense à l’œuvre dans la psychose. Pour Lacan, ce clivage est aussi à mettre en relation avec la division du sujet.

CLIVAGE

Dans l’œuvre de M. Klein, la notion de clivage de l’objet décrit l’attitude qui consiste, chez l’enfant, à scinder l’objet de la pulsion (en l’occurrence le sein maternel) en un bon et un mauvais objet, de façon à éviter l’angoisse que génère chez lui le sentiment de haine provoqué par le manque. C’est un mécanisme de défense. « Certains, parmi nos patients, croient savoir que leur allaitement a été satisfaisant; ils ont pu éliminer par un clivage leurs ressentiments, leur envie et leur haine qui, cependant, s’inscrivent dans le développement de leur caractère. » (M. Klein, Envie et Gratitude.} Le clivage du moi consiste en une scission du jugement à l’égard de la réalité en deux attitudes opposées et néanmoins coexistentes. Freud étudie le phénomène du clivage dans le fétichisme : le fétichiste, tout en sachant que la femme n’a pas de pénis, maintient, par le fétiche, la croyance qu’elle en a un.

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