Clivage de l’objet
Clivage de l’objet Notion proposée par Melanie Klein pour désigner le mécanisme premier de défense contre l’angoisse. Ce premier objet de la pulsion - le sein - est tout à la fois intéressé par les pulsions érotiques et par les pulsions destructrices. Il est alors clivé en bon et mauvais objet. Ce mécanisme intervient particulièrement dans la position paranoïde-schizoïde, mais ce mécanisme continuera à être utilisé par la suite.
CLIVAGE DE L’OBJET. Lié à la position schizoparanoïde, le clivage de l’objet, tel que l’a décrit Mélanie Klein, est l’une des défenses les plus primitives contre l’angoisse ; il s’exerce sur des objets partiels qu’il scinde en « bon » et « mauvais » ; ce clivage primordial permet l’expulsion, la projection du « mauvais ». Si l’expulsion du « mauvais » ne peut avoir lieu, le « mauvais » reste incorporé et empoisonne le Moi sous la forme d’une persécution interne. C’est là l’origine des angoisses schizoparanoïdes persistantes décrites par Mélanie Klein ; c’est dire qu’il est de la plus grande importance que la mère soit à même d’accepter, d’accueillir et de renvoyer sous une forme transformée les fantasmes destructeurs de l’enfant. L’œuvre de Winnicott, comme celle de Bion, témoigne de cette importance. Dans la perspective kleinienne, le clivage des objets s’accompagne d’un clivage du Moi en "bon" Moi et en "mauvais" Moi, le Moi étant pour l’école kleinienne essentiellement constitué par l’in-trojection des objets.
CLIVAGE Dans l’œuvre de M. Klein, la notion de clivage de l’objet décrit l’attitude qui consiste, chez l’enfant, à scinder l’objet de la pulsion (en l’occurrence le sein maternel) en un bon et un mauvais objet, de façon à éviter l’angoisse que génère chez lui le sentiment de haine provoqué par le manque. C’est un mécanisme de défense. « Certains, parmi nos patients, croient savoir que leur allaitement a été satisfaisant; ils ont pu éliminer par un clivage leurs ressentiments, leur envie et leur haine qui, cependant, s’inscrivent dans le développement de leur caractère. » (M. Klein, Envie et Gratitude.} Le clivage du moi consiste en une scission du jugement à l’égard de la réalité en deux attitudes opposées et néanmoins coexistentes. Freud étudie le phénomène du clivage dans le féti¬chisme : le fétichiste, tout en sachant que la femme n’a pas de pénis, maintient, par le fétiche, la croyance qu’elle en a un.
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