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CITOYEN

Du latin civis, « citoyen » (le mot cité traduit le grec polis, qui a donné le français politique).
- Cité : dans l’Antiquité, communauté d’hommes libres vivant de façon indépendante sous les mêmes institutions et les mêmes lois.

- Aujourd’hui, synonyme de république ou de démocratie.

- Les citoyens sont les membres du corps politique et, à ce titre, peuvent participer au vote des lois et à l’exercice du pouvoir.


• Selon Aristote, « toute cité est un fait de nature [...] et l'homme est par nature un animal politique ». • Dans La Cité de Dieu, saint Augustin annonce la victoire finale de la cité céleste (celle des hommes qui vivent « selon Dieu ») sur la cité terrestre (celle des hommes qui vivent « selon eux-mêmes »), préfigurant ainsi les philosophies de l’histoire. • Pour Rousseau, chaque citoyen (ou « associé ») est souverain, en tant qu’il participe à l’exercice de la volonté générale, et sujet, en tant qu’il est soumis à l'autorité de la loi.

 

CITOYEN (lat. civis, membre d'une cité)

Gén. A l'origine, celui qui jouit des privilèges des habitants de la cité. Aujourd'hui, membre d'une communauté, détenteur de droits politiques, tels que le droit de vote, et soumis à des devoirs envers la nation et l'Etat.
Pol. On est citoyen d'une république ou dans une démocratie, alors qu'on est un sujet dans une monarchie absolue.
Phi. Le citoyen est égal en droit à tout autre, quelles que soient ses caractéristiques empiriques, naturelles (son sexe, sa force physique…) ou culturelles (sa religion, sa langue…). Le citoyen n'est donc pas un individu empirique (qu'on rencontre dans l'expérience) mais un sujet de droit Ainsi, idéalement, la vraie citoyenneté est cosmopolite; le vrai citoyen du monde, défini universellement, c.à-d. abstraction faite de l'origine nationale (caractéristique empirique). Cependant, citoyenneté et nationalité restent liées puisqu'on est d'abord citoyen d'un Etat.

CITOYEN. n. m. Homme qui appartient à une cité ("civitas" en latin), qui jouit du «droit de cité» (liberté, participation sous diverses formes aux affaires publiques), qui se sent partie prenante du pays, de la république où il vit. À distinguer du mot citadin, simple habitant de la ville.
Dans la cité antique (Athènes, Rome), tout le monde n'était pas citoyen : seuls l'étaient les hommes libres. Les autres catégories (femmes, esclaves, étrangers, une partie du peuple lui-même parfois) ne bénéficiaient pas du statut de citoyen.
C'est sous la Révolution française que le mot a pris sa signification actuelle, indissociable de l'idée de démocratie. Les citoyens sont égaux en droit, et leur ensemble constitue le peuple souverain. Chaque individu, en tant qu'il participe au pouvoir du peuple et à la vie de la république, est un citoyen.
On parlera en particulier de citoyen chaque fois qu'on regarde un individu d'un point de vue politique, par opposition aux autres aspects de son comportement. On opposera, par exemple, dans la réflexion sur la société, le citoyen (qui vote) et le consommateur (qui achète), la communauté des citoyens (qui décident et jugent la vie politique) et le public des téléspectateurs (qui se contentent de regarder), etc.

Citoyen
Membre participant de plein droit d'une communauté politique. Le citoyen est caractérisé par le fait qu'il jouit de la totalité des droits civils et politiques reconnus par une communauté politique et par le fait qu'il peut participer aux décisions qui engagent la communauté, soit par l'exercice d'une charge, soit par le vote.

Citoyenneté
La citoyenneté est la jouissance de la totalité des droits civils et politiques d'une communauté politique et du droit de participation aux décisions et charges publiques. Elle est intimement liée à la démocratie et à la république : dans une monarchie, il n'y a que des sujets, et non des citoyens, qui doivent obéissance à leur souverain. Mais au sein d'une démocratie ou d'une république, une partie plus ou moins importante de la population peut ne pas bénéficier de la citoyenneté pleine et entière. Dans la démocratie athénienne, seule une petite fraction de la population bénéficiait du privilège de la citoyenneté. Dans la démocratie moderne la reconnaissance de l'égalité de droit à la citoyenneté des femmes a été particulièrement tardive. La citoyenneté moderne est cependant caractérisée par une volonté démocratique et républicaine de faire abstraction des différences (l'origine ethnique, la religion, la condition sociale, le genre sexuel, par exemple) au sein de la communauté politique nationale : par là s'explique, mais ne se justifie pas forcément, que des membres de la communauté ne bénéficient pas de la totalité des droits de citoyenneté, notamment celui de participer aux décisions de la communauté par le vote ou d'exercer certaines charges publiques. La citoyenneté tend en ce sens à se confondre avec la nationalité. Cette clôture de la citoyenneté sur la communauté politique nationale pose de plus en plus de difficultés au sein des entités politiques supranationales comme la Communauté européenne. Pour éviter la difficulté logique d'une double citoyenneté, il faudrait passer à une citoyenneté non nationale. Mais en l'absence d'une institution supranationale garantissant non seulement le respect d'une série de droits civils et politiques, mais aussi une participation directe à cette institution, la citoyenneté postnationale n'a pas encore de signification juridique : à l'extrême, être citoyen du monde est une idée cosmopolitique et non à ce jour une réalité juridico-politique.




CITÉ, CITOYEN ♦ Du latin civitas, la cité est une communauté politique organisée possédant un minimum d’autonomie. Aristote* montre d’une part que, l’homme étant « par nature un animal politique », « la cité est un fait de nature », et d’autre part que, ayant atteint son développement optimal, elle réalise son « indépendance économique » et permet ainsi de « bien vivre ». ♦ Le citoyen est celui qui jouit des droits et s’acquitte des devoirs définis par les lois et les mœurs de la cité : la citoyenneté est avant tout le résultat d’une intégration sociale, si bien que « civiliser » veut d’abord dire « rendre citoyen ». ♦ En raison de la dimension des États modernes, le rapport du citoyen à sa communauté a perdu toute immédiateté : la citoyenneté doit en conséquence être redéfinie à partir du xviiie siècle, notamment chez Rousseau. Le citoyen bénéficie de l’égalité devant la loi, de la « sécurité » et de la liberté grâce à un contrat social* qui transforme l’individu en membre authentique du corps politique. Une telle conception aboutit à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, où Marx ne trouvera, en fait de droits et devoirs universels, que ceux concernant exclusivement les membres de la classe bourgeoise. Une citoyenneté complètement conçue supposerait en effet que chaque citoyen soit bien perçu d’un point de vue universel (sans tenir compte de son origine, de sa classe sociale, de sa race, etc.) : elle ne pourrait exister que relativement à une organisation politique internationale - devenue totalement étrangère à l’ancienne définition de la Cité. En l’absence de cette juridiction internationale, la citoyenneté reste définie à l’intérieur d’une nation.


CITOYEN. Selon la Constitution de 1791, était déclarée citoyen toute personne née en France ou à l'étranger, d'un père français ou tout étranger fixé en France. Elle marqua aussi la distinction pour l'exercice du droit de vote entre citoyens actifs (qui votent) qui devaient payer une contribution au moins égale à 3 jours de travail, et les citoyens passifs (qui ne votaient pas) ne remplissant pas cette condition. Les termes de « citoyen », « citoyenne » remplacèrent, après l'insurrection populaire du 10 août 1792 ceux de « monsieur », « madame », « mademoiselle », jugés trop aristocratiques par les sans-culottes.

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