Chroniques italiennes de STENDHAL
Chroniques italiennes de STENDHAL, 1837-1839, Le Livre de poche.
• Données pour traduites, en fait assez librement adaptées de manuscrits italiens du xvie siècle, ces chroniques relatent des affaires romanesques et violentes, ou même criminelles, le plus souvent déjà connues et exploitées par divers écrivains. D’abord publiées en revue, elles ont été regroupées en 1855 après la mort de Stendhal.
• L’Abbesse de Castro (1837). Récit des amours contrariées d'Hélène de Campireali, d’une riche famille romaine, et de Jules Branciforte, fils d’un pauvre capitaine et soldat d’aventure, admirateur des héros chevaleresques de l’Arioste (Roland furieux, 1516). Embuscade tendue à Jules. Romanesques et périlleux rendez-vous. Combat de bandes où Jules tue le frère d’Hélène. Celle-ci est enfermée au couvent de Castro. Par ambition, elle en devient abbesse. Elle noue avec l’évêque une liaison qui fait scandale quand naît un enfant. Un procès est ouvert. L’abbesse est condamnée à être détenue à vie dans son couvent. Jules, de retour en Italie, cherche à l’enlever. Elle se dérobe, et, bien qu’elle l’aime encore, choisit de se percer le cœur comme n'étant plus digne de lui.
• Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano (1837). Courte relation de violences familiales. Vittoria est d’abord mariée au neveu d’un cardinal. Son mari est assassiné, peut-être sur l’ordre du duc de Bracciano qu'elle épouse en secondes noces. Celui-ci meurt. Querelle de succession. Elle est assassinée. Procès du meurtrier qui est un parent du duc.
• Les Cenci (1837). Affaire célèbre de 1599. Béatrix Cenci, violentée par son père, le fait assassiner avec l’aide de sa mère et de son frère. Procès et exécution de Béatrix et de ses proches.
• La Duchesse de Palliano (1838). Au temps du pape Paul IV, un Carafa, la duchesse de Palliano, sa nièce par alliance, est accusée d’adultère. Le duc répugne à la tuer, malgré les instances de son frère, le cardinal Carafa. Elle est étranglée par son propre frère, le comte d’Aliffe. Ce n’est pas contraire à l’honneur de l’époque. Cependant, le nouveau pape, Pie IV, soutenu par l’Espagne, en tire parti pour faire mettre à mort tous les Carafa, qui sont hostiles à l’Espagne.
• Tels sont les exemples de passion italienne - le thème lui est cher (le début de La Duchesse de Palliano) - sur lesquels s’interroge et rêve Stendhal dans la période de préparation de La Chartreuse de Parme.
Liens utiles
- Il était résulté de cet état des choses que l'abbesse de Sainte Riparata obtenait des audiences assez fréquentes du grand-duc régnant. Stendhal, Trop de faveur tue - Chroniques italiennes, ABU, la Bibliothèque universelle
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- Stendhal parle en ces mots de Julien Sorel dans Le rouge et le noir « L’œil de Julien suivait machinalement l’oiseau de proie. Ses mouvements tranquilles et puissants le frappaient, il enviait cette force, il enviait cet isolement. C’était la destinée de Napoléon, serait-ce un jour la sienne ? »
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