CHARLES V LE SAGE (1338-1380) - Valois

CHARLES V LE SAGE (1338-1380) - Valois

• Roi de France [1364-1380] Régent du royaume depuis déjà huit ans et donc fort d’une belle expérience, Charles, né le 21 janvier 1338 à Vincennes, prend la suite de son père, Jean II le Bon, prisonnier des Anglais à Londres. Signé le 12 avril 1365, le traité de Guérande met un terme à un très long conflit relatif à la succession de Bretagne (il dure depuis 1341). Jean IV de Montfort, le nouveau duc, devient le vassal de Charles V. L’année suivante, avec le soutien de Du Guesclin, Charles V débarrasse le royaume des Grandes Compagnies, ces bandes de mercenaires sans foi ni loi qui s’adonnent au pillage. En 1368 se rallume la guerre avec l’Angleterre. L’année suivante, Charles V libère le Limousin et le Rouergue ; quatre ans plus tard, il reprend le Poitou et, enfin, l’Aunis et la Saintonge en 1377. En 1378, deux papes sont élus ; l’un, Urbain VI, à Rome, et l’autre, Clément VII, en Avignon, qui aussitôt s’entre-excommunient. C’est le Grand Schisme d’Occident, qui va durer jusqu’en 1417 et verra s’affronter papes et antipapes. A la mort de Charles V, survenue le 16 septembre 1380, les Anglais n’ont plus sur le continent que Calais, Bordeaux et la Gascogne. En quinze ans de règne, il a redressé la situation militaire, structuré le gouvernement et assaini les finances. Un peu à la manière de son prédécesseur, Philippe le Bel, Charles V, qui se méfie des princes et des grands féodaux, sait s’entourer de légistes partisans d’une autorité royale secondée par les conseils des sages. Grand amateur de poésie et de musique, il fait de la ville de Paris une véritable capitale intellectuelle, établissant notamment au Louvre sa bibliothèque personnelle, très riche, à laquelle les savants ont largement accès. C’est sous son règne que Froissart écrit ses chroniques, que le gothique flamboyant apparaît, et que Guillaume de Machaut écrit la célèbre Messe de Notre-Dame, la première messe polyphonique.

CHARLES V LE SAGE (Vincennes, 1338-Nogent-sur-Marne, 1380). Roi de France (1364-1380), il restaura l'autorité royale et s'empara lors de la guerre de Cent Ans d'une grande partie des possessions cédées aux Anglais après la défaite de Poitiers. Très cultivé (c'est le sens de son surnom « le Sage »), il fut aussi protecteur des arts et des lettres. Fils aîné de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg, il assura la régence durant les captivités de son père à Londres, réprima la tentative de révolution d'Étienne Marcel et signa avec l'Angleterre le traité de Brétigny (1360). Devenu roi, il mit fin, grâce à Du Guesclin, à la lutte contre Charles II le Mauvais, roi de Navarre, et débarrassa le royaume des Grandes Compagnies. Il reprit la guerre contre les Anglais, s'empara de la plupart de leurs possessions, ne leur laissant à sa mort que quelques places maritimes (Calais, Cherbourg, Brest) et une étroite bande côtière entre Bordeaux et Bayonne. Il mit fin à la guerre de succession de Bretagne qui opposait Charles de Blois à Jean de Montfort. Entouré d'excellents conseillers, tel Nicolas Oresme, il rétablit une monnaie saine et organisa l'impôt de la gabelle. Il fonda la Bibliothèque royale, entreprit la reconstruction du Louvre, éleva l'hôtel Saint-Pol et la Bastille à Paris. Il contribua enfin à l'ouverture du Grand Schisme d'Occident en reconnaissant contre Urbain VI, l'antipape Clément VIL Marié à Jeanne de Bourbon en 1350, sa vie nous est connue notamment par les écrits de Christine de Pisan. Charles VI lui succéda.