chanson
chanson Paroles mises en musique. Commentaire La chanson, qui fut un genre particulièrement productif au Moyen Age, est devenue la forme moderne de la poésie. Rénovée par des rythmes inédits, popularisée grâce à de nouveaux moyens de diffusion (disques, cassettes, radio, etc.), elle occupe, dans la culture contemporaine, une place éminente : porte-parole de l'individu et de la collectivité, elle exprime la sensibilité, les sentiments et les valeurs des différents groupes humains, principalement ceux de la jeunesse. Citation « Croyez-vous que, par la chanson, on puisse parvenir à dire quelque chose ? — De transcendant ? je ne le pense pas. — L’avez-vous pensé un jour ? — Peut-être. Je ne sais plus. Je crois que je n’ai jamais été dupe. » (Serge Gainsbourg, in Lucien Roux, Serge Gainsbourg.)
Chanson. Genre qui unit, grâce aux possibilités de la voix humaine, poésie et musique. La chanson, comme tous les genres de transmission orale, occupe une grande place dans la littérature médiévale. La chanson des troubadours, savante, est appelée «chanson d’amour», par opposition à la chanson populaire. Les rythmes musicaux de ces deux types de chanson sont très différents. Celui de la chanson d’amour est proche de celui du chant grégorien. Quant à la chanson populaire, elle adopte le rythme à 6/8, tel que nous le trouvons aujourd’hui encore dans les vieilles chansons françaises. La chanson d'amour est un poème courtois dans lequel un amant exprime son amour. Il comprend cinq à sept strophes de structure identique, toutes chantées sur les mêmes mélodies. A cet ensemble lyrique, s’ajoutent, en conclusion, un ou plusieurs « tornades » ou « envois ».
Ainsi commence une chanson du troubadour Bernard de Ventadour : Bien m’ont perdu là-bas, vers Ventadour, Mes amis, puisque ma dame ne m’aime plus... Elle se termine sur l’affirmation de l’éternité de l’amour : Toujours voudrai son honneur et son bien, D’elle serai homme-lige [vassal], ami, serviteur, Et l’aimerai, bien lui plaise ou déplaise, On ne peut le cœur contraindre sans l’occire... A l’inverse de ces chansons courtoises composées par des hommes, la Chanson d’histoire (ainsi nommée car elle raconte une «histoire» d’amour), la Chanson de toile (ainsi nommée, car elle est censée être composée à l’ouvroir où l’on file) et la Chanson de Maumariée ou de Mal Mariée (ainsi nommée car elle exprime les plaintes d’une femme malheureuse dans son ménage) sont des chansons de femmes, qui, elles aussi, chantent leur amour. L’héroïne n’est pas une dame, mais une jeune fille ou une femme du peuple. Le personnage qui parle est toujours la femme. Ex : Hélas, malheureuse que je suis, dit Idoine, comme mon attente est longue! Comte Garsile, mon ami, à cause de vous, je suis plongée dans l’angoisse... (Chanson de toile anonyme : Belle Idoine assise sous un olivier vert) Parmi les chansons courtoises, on recense également les chansons de croisade. Ces chansons, où se mêle au thème politique le thème amoureux, l’amant regrettant d’être séparé de la Dame à cause de la croisade, sont des pièces assez courtes allant de quarante à mille vers. Une trentaine d’entre elles nous sont parvenues, dont l’une écrite par Richard Cœur de Lion, retenu prisonnier à la croisade. • Zumthor P., Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, 1972.
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