CHAMPOLLION Jean-François, dit Champollion le Jeune
Égyptologue français. En 1821/22, il fut le premier à déchiffrer les hiéroglyphes à l'aide de la triple inscription en caractères grecs, démotiques et hiéroglyphiques de la pierre de Rosette. Il consigna les résultats de ses recherches dans sa Lettre à M. Dacier relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques (sept. 1822). Il publia ensuite un Précis du système hiéroglyphique (1824). Après une mission de 1824 à 1826 consacrée au collections égyptologiques d'Italie, il fut nommé conservateur du département égyptien du Louvre (1826), puis se rendit en Égypte, à la tête d'une mission scientifique de 1828 à 1830. À son retour, la chaire d'Antiquité égyptienne du Collège de France (1831) fut créée, mais il ne put y donner que quelques leçons.
CHAMPOLLION, Jean-François (Figeac, 1790-Paris, 1832). Égyptologue français. Il parvint le premier à déchiffrer les hiéroglyphes, l'ancienne écriture des Égyptiens. Il disposa pour y parvenir de textes déjà nombreux copiés par des voyageurs en Égypte, mais aussi de ceux découverts au cours de la campagne d'Égypte menée par Bonaparte. L'un d'eux lui fut particulièrement précieux. Il s'agissait d'un texte écrit avec des hiéroglyphes mais accompagné d'une traduction en langue grecque, la pierre de Rosette, une dalle gravée trouvée vers 1800 près de la ville de Rosette dans le delta du Nil. Dix ans de travail acharné, de 1822 à 1832, permirent à Champollion de percer les mystères de cette écriture étrange composée de signes dont les uns représentent une image, d'autres un son, d'autres encore une idée. Il fut aussi professeur de paléographie à l'École des chartes. Voir Idéogramme, Pictogramme.
Rosette, pierre de. Dalle de basalte noir, aujourd'hui au British Museum, sur laquelle est inscrit un décret égyptien datant de 197 av. J.-C. en l'honneur du roi Ptolémée V Épiphane. Le texte est gravé sous trois formes : en langue et écriture grecque, et en deux écritures égyptiennes, hiéroglyphique (pictographique) et démotique, forme simplifiée de l'hiéroglyphique, utilisée pour les besoins courants. Découverte en 1799 lors de l'expédition de Bonaparte en Égypte, la pierre de Rosette permit à Champollion de déchiffrer l'écriture hiéroglyphique dans les années 1820.