Catégorie : Cinéma
-
CARETTE.
CARETTE. Carette, c'e st le titi parisien par excellence : le parler grasse- yant, une faconde de camelot, une "sèche" toujours plantée au coin des lèvres et l'oeil pétillant de malice. De petite taille, avec des bras toujours trop courts pour des manches de vestes toujours trop longues et, surtout, cette voix si caracté - ristique... Bref, une vraie nature ! Il n'a guère tardé à devenir indispensable au cinéma fran- çais — 130 films en 30 ans — où les plus grands metteurs en...
-
MARCEL CARNÉ.
MARCEL CARNÉ. Carné est l'anagramme d'é cran. C'est un signe pour celui qui parmi d'autres grands, est né avec le cinéma ou presque et n'a vécu que pour lui. Mais si les lettres ont leur sens et leur ordre, pour situer Marcel Carné il est plus utile d'assembler celles qui forment les titres pres tigieux de films si parfaits que, sans eux, le cinéma français ne serait pas ce qu'il est. Au référen dum des "Césars" en 1978, LES ENFANTS DU PARADIS ont été placés en tête des meilleur...
-
MARTINE CAROL.
MARTINE CAROL. Carol...ine chérie ! Sans jeu de mots, c'est le nom de l'héroïne de Cecil Saint -L aurent qui est resté attaché à cel ui de Martine Carol. La comédienne obtient le rôle en 1950 (sept ans après ses débuts à l'écran) grâce à un référendum qui la désigne alors comme l'actrice idéale pour ce personnage un tantinet libertin. Car Martine Carol était aimée du public et des journ alistes. C'était la star à la française : gentille, charmante, accessible, ne refusant jamais une ph...
-
LESLIE CARON.
LESLIE CARON. La Leslie Caron première manière (début des années cin - quante) nous a laissé des traces fortement teintées du Technicol or de la Metro -Goldwyn -Mayer : son visage de femme -enfant et son regard de biche au milieu des marion - nettes de "Lili", son joli corps de danseuse suivant les savantes arabesques de Gene Kelly dans UN AMÉRICAIN A PARIS... Sacrée reine de la comédie musical e par Holly- wood, elle tourne également LA PANTOUFLE DE VERRE (adaptation de Cendrillo...
-
RENÉ CLAIR.
RENÉ CLAIR. On ne dit pas des personnages à la Fritz Lang, à la Murnau, ou à la Rossellini, mais on dit des personnages à la René Clair : il est un des rares créateurs du cinéma qui ait laissé derriè re lui un petit monde qui lui appartient. La farandole de ses bonsh ommes a pris son élan dans le L una -Park d'ENTR'ACTE, glissé SUR LES TOITS DE PARIS et mêlé LES DEUX TIMIDES aux BELLES DE NUIT. Ces personnages ont pour grand -père Eugène Labiche et pour on cle Erik Satie ; ils sont...
- D ALIO.
-
KING VIDOR.
KING VIDOR. C'est en voyant LE VOYAGE DANS LA LUNE de Méliès dans un cinéma de Galveston (Texas), sa ville natale, que King Vidor se passionne pour le cinéma. D'abord ouvreur, il devient projectionniste puis, enfin, metteur en scène et son aventure cinématographique, de la Metro-Goldwyn- Mayer à la Fox, de la Paramount à la Warner Bros., se confond avec l'histoire d'Hollywood. Avec lui, c'est toute l'Amérique qui apparaît, celle des pionniers du Far West L'HOMME QUI N'A PAS D'ÉTOILE...
-
JANE FONDA.
JANE FONDA. A moins de vouloir la dénigrer, on peut difficilement enfer - mer Jane Fonda dans un seul personnage, car elle en a eu au moins trois ou quatre depuis son arrivée à Hollywood, en 1959. La starlette qui débute dans LA TÊTE A L'ENVERS (aux côtés d'Anthony Per kins) avec une peur panique d'Hollywood et un manque total de confiance en elle ; la femme de 30 ans, très sexy, modelée par Roger Vadim (on l'appelait alors la Brigitte Bardot américaine) pour des films comme LA RONDE...
-
-
JEAN GABIN.
JEAN GABIN. La plus belle carrière du cinéma français. En près de 50 ans et pas loin de 100 films, Jean Gabin a mis en évidence un talent fait d'honnêteté professionnelle, de présence et d'économie des effets qui lui a permis de populariser une longue série de personnages exemplaires. Aujourd'hui, avec le recul, il nous apparaît comme le meilleur représentant d'une façon de pen - ser et d'agir typiquement française. A l'image, par exemple, de c e que fut Gary Cooper pour l'Amérique. Dans...
-
AVA GARDNER.
AVA GARDNER. Elle est le buste de Maria Vargas, idole d'argile sur laquelle s'ouvre et se ferme son plus célèbre film, LA COMTESSE AUX PIEDS NUS. Seules les déesses sont statufiées, direz - vous, mais précisément, Ava Gar dner (qui est, dans le film de Joseph Mankiewicz, cette Maria Vargas transformée en star par un metteur en scène ayant les traits d'Humphrey Bogart) a été de celles qu'on a surnommées les "déesses d'Holly wood". Des femmes d'une beauté hors du commun, sculp tur...
-
LOUIS JOUVET.
LOUIS JOUVET. Il s'est voulu, avant tout, un homme de théâtre, acteur et met - teur en scène. Il avait quarante- cinq ans lorsqu'il a débuté au cinéma, dans deux "pièces filmées", TOPAZE et KNOCK (un de ses rôles favoris qu'il reprendra à l'écran en 1950) au début du parlant. Louis Jouvet n'aimait pas le cinéma. Il en faisait pour gagner de l'argent, financer ses spectacles. Or, ce sont les films où il a paru qui ont gardé sa mémoire et con - servé son jeu. Avec sa haute...
-
BURT LANCASTER.
BURT LANCASTER. Dès BRUTE FORCE (Les démons de la liberté, 1947), les échotiers et le grand public avaient catalogué Burt Lancas ter : il é tait la "force à l'état brut" dont on ne peut guère attendre nuances ni intelligence, ainsi qu'il l'avait déjà été dans LES TUEURS (1946), sa première apparition à l'écran. Définition hâtive car elle négligeait un détail : son premier rôle, Lancaster l'ava it obtenu parce qu'il l'avait voulu, absolu ment, au point de présenter au producteur...
-
FERNAND LEDOUX.
FERNAND LEDOUX. Parce qu'il est entré, un jour, dans la peau de GOUPI - MAINS ROUGES, cet ex-sociétaire du Français, traîne depuis, sur ses pas, des bouffées de senteurs forestières, et l'odeur des feuilles mortes. Il s'épanouit loin des villes. Le braconnier de la tribu "Goupi" tend ses mains ensanglantées au maire montagnard, dépassé par L'ASSASSINAT DU PÈRE NOËL, à l'auvergnat des hauts plateaux hypnotisé par les SORTILÈGES. Taciturnes. Aussi taciturnes que le sont, par ail...
-
ORSON WELLES.
ORSON WELLES. A vingt et un ans, il monte au théâtre un MACBETH vaudou dont l'action se situe à Haïti au début du dix - neuvième siè cle. A vingt-quatre ans, il terrorise l'Amérique avec son adapta tion radiophonique de la GUERRE DES MONDES. Deux ans plus tard, en 1941, ayant eu "carte blanche" de la R.K.O., il tourne CITIZEN KANE qui bouleverse la technique de l'époque par son utilisat ion de flashes back et la virtuosité de son montage, signant cette oeuvre fulgurante d'un sim...
-
JEAN MARAIS.
JEAN MARAIS. De Jean Marais, le redoutable Charles Spaak a dit que c'était un "très mauvais acteur de théâtre et de cinéma". Quelle sur - prenante erreur de jugement ! Certes, au début de sa carrière, Jean Marais a connu quelques diffic ultés pour maîtriser une voix aux inflexions enfantines fort déroutante puisqu'elle sortait d'une poitrine d'athlète. Cette voix était l'expression d'une pureté juvénile qui devait faire merveille dans certains rôles de jeune premier. C'est à tr...
-
YVES MONTAND.
YVES MONTAND. Quand le petit Ivo Livi jouait un peu trop longtemps avec ses copains de Marseille, sa maman italienne lui criait, de la fenêtre : "Ivo monta...". D'où, plus tard le pseudonyme francisé, Yves Montand, de celui qui allait devenir le chanteur populaire par excellence des années 1950 et, après LE SALAIRE DE LA PEUR de Georges -Henri Clouzot l'un des très grands comédiens de sa génération. Yves Montand, c'est d'abord une silhouette, celle bie n charpentée et toute vê...
-
-
JEANNE MOREAU.
JEANNE MOREAU. Les premiers pas de Jeanne Moreau au cinéma n'avaient impressionné personne, mais dès son deuxième film, MEURTRES, on savait que la jeune pensionnaire de la Comédie Française ferait rapidement son chemin dans les studios. Celle que l'on considérait à l'époque simplement comme une "belle fille" n' allait pas tarder à s'imposer, la maturité l'ayant dotée d'un magnétisme incomparable. Les nombreux films qui succédèrent à MEURTRES, s'ils furent inégaux, marquèrent po...
-
MAX OPHULS.
MAX OPHULS. Il disait : "Je veux faire des films vus du centre de l'homme." Et aussi : "C'est l'imagination qui nous porte." Et encore : "La technique est fa ite pour être surmontée. Elle doit être l'ins - trument du jeu, de l'enchantement, du rêve." Incorrigible rêveur en effet qu'Ophuls, doté d'une imagination débor- dante, d'une fantaisie jamais en repos, à l'aise nulle part, sans cesse à la recherche de nouvea ux rivages, de nouvelles voies à explorer, de nouve...
- RAIMU.
-
JEAN RENOIR.
JEAN RENOIR. Fils d'un grand peintre parisien et d'une paysanne champe- noise, héritier d'une tradition artistique qui va de Beaumar - chais aux impressionnistes et de Mozart à Andersen, avec un détour par la COMMEDIA DELL'ARTE, issu du plus pur terroir français mais étendant son empire bien au -delà de nos frontières, Jean Renoir est l'auteur de trente- huit films qui n'en font qu'un. "Le thème central de mon oeuvre, dit -il, est que tout est en corrélation, le monde forme un tout.&...