CAROLINGIENS
Deuxième dynastie des rois de France (derrière les Mérovingiens) issue des descendants de Pépin le Bref. Cette famille franque monta sur le trône en 751, et ressuscita l'empire d'Occi-dent de 800 à 887. Le dernier prétendant carolingien, Charles de Lorraine, fut dépouillé de son pouvoir par Hugues Capet (dynastie des Capétiens) en 987. Il y eut trois lignées de Carolingiens : celles de France, d'Allemagne et d'Italie.
Carolingiens directs qui ont régné sur la France (entre parenthèses, les dates de leur règne) - à la fin de la dynastie, ils durent partager le pouvoir avec les Robertiens, ancêtres de Hugues Capet [Eudes, comte de Paris, roi de France (888-898), Robert Ier, son frère, roi de France (923), Raoul, duc de Bourgogne, gendre de Robert, roi de France (923-936)] : ? Pépin le Bref (741-751) ; Charlemagne (768-814), fils du précédent; Louis le Débonnaire (814-840), fils du précédent; Charles II le Chauve (840-877), fils du précédent; Louis II le Bègue (877-879), fils du précédent; Louis III (879-882), fils du précédent ; Carloman (879-884), frère du précédent; Charles II le Gros (884-887), petit-fils de Charlemagne; Charles III le Simple (898-923), fils de Louis II le Bègue; ? Louis IV d'Outremer (936-954), fils du précédent; Lothaire (954-986), fils du précédent; Louis V (986), fils du précédent.
Descendants des Pippinides (issus de leur ancêtre Pépin de Landen, maire du palais d'Austrasie), les Carolingiens accèdent à la couronne en évinçant les Mérovingiens pour lesquels ils avaient longtemps été maires du palais. La nouvelle dynastie se rapproche du pape, et constitue son plus fidèle soutien.
La « deuxième race » (manière de nommer les dynasties) se lance dans une politique d expansion territoriale sans précédent et s'impose comme la digne héritière des empereurs de jadis. À ce titre, le sacre de Charlemagne à Rome en l'an 800 marquera une forme d apogée de la fonction royale en France.
L'idéal de Charlemagne est de reconstituer l'Empire romain d'Occident, contrepoint « naturel » de l'Empire byzantin qui a survécu à la chute de Rome. Son territoire englobe la France actuelle, la Belgique, les Pays-Bas, une partie de l'Allemagne, de l'Italie et de l'Espagne.
Les Carolingiens se distinguent aussi par leurs talents d'organisateurs en exerçant notamment leur pouvoir par l'entremise des missi dominici.
L'époque est également propice au développement de l'instruction et à la renaissance des arts, d'inspiration principalement religieuse.
Une fois de plus, la faiblesse de la dynastie viendra du système de succession. Le partage de l'héritage finit par conduire à la dislocation de l'empire. Plusieurs souverains issus de la famille des Robertiens se succéderont à la fin de l'ère carolingienne. Cette même famille sera à l'origine de la dynastie des Capétiens.
Les derniers Carolingiens se révèlent également incapables de lutter efficacement contre les envahisseurs étrangers.
CAROLINGIENS
. Deuxième dynastie des rois francs, son nom lui vient de son plus illustre représentant, Charlemagne. Elle succéda à la dynastie des Mérovingiens en 751 lorsque Pépin le Bref s'empara de la royauté. Les Carolingiens régnèrent en Germanie (Louis l'Enfant) jusqu'en 911 et en France jusqu'en 987, disputant durant tout un siècle le trône aux Robertiens (ancêtres des Capétiens). La dynastie des Carolingiens était issue de l'union de deux puissantes familles d'Austrasie dont l'origine remonte à Pépin l'Ancien, maire du palais, et saint Arnould, évêque de Metz. Pépin le Jeune, maire du palais d'Austrasie, de Neustrie et de Bourgogne, fonda la fortune des Ca-rolingiens. Leur règne, brillamment amorcé par Pépin le Bref (751-768), fils de Charles Martel, connut son apogée sous Charles Ier le Grand ou Charlemagne (768-814) qui unit sous son autorité la plus grande partie de l'Occcident chrétien. A la mort de son fils et successeur Louis Ier le Pieux (814-840), l'Empire, soumis aux raids normands depuis 840 mais aussi à la coutume franque des partages, fut démembré au traité de Verdun (843) entre les trois petits-fils de Charlemagne. Lo-thaire Ier (840-855) reçut la Francie médiane, Louis Ier le Germanique (843-876) la Germanie et Charles II le Chauve (843-877) régna sur la Francie occidentale qui allait devenir le royaume de France. Le partage de l'Empire se poursuivit sous Louis II le Bègue (877-879), Louis III (879-882) et Carloman (879-884). Charles III le Gros tenta de reconstituer l'unité de l'Empire mais après sa mort les forces centrifuges l'emportèrent. Charles III le Simple, Louis IV d'Outre-Mer, Lothaire et Louis V furent les souverains carolingiens de la France au Xe siècle, puis les Carolingiens furent définitivement écartés du pouvoir par les Capétiens. Sous les Carolingiens, l'Europe occidentale avait constitué un ensemble régi par des institutions uniformes. Cette dynastie apporta aussi, par le recours au sacre des rois, une innovation capitale. Les Mérovingiens avaient été rois par la volonté des Francs, les Carolingiens le furent par la volonté de Dieu, bien que l'hérédité restât fragile et que tous les Carolingiens fussent dans la réalité élus par les grands. Cependant, le sacre de Pépin le Bref marqua le début de la monarchie de droit divin qui devait rester jusqu'à la Révolution française. Alliés du Saint-Siège menacé par les Lombards, les Carolingiens furent aussi les défenseurs de la Chrétienté. Cependant, les derniers princes carolingiens, occupés par leurs querelles de succession, se montrèrent incapables de défendre la France contre les envahisseurs, normands en particulier. Ainsi se constituèrent les liens de protection et le régime de la féodalité fonda la nouvelle organisation de la société au cours des IXe et Xe siècles.
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