capture, mariage par

capture, mariage par

Considéré par les fondateurs de la « Sociologie primitive » (Mac Lennan, par exemple) comme le type originel du mariage dans l'histoire de l'humanité. Les recherches ethnographiques sur le terrain ont montré cependant que les cas réellement attestés de mariage par capture impliquent l'existence d'une règle de mariage clairement définie et généralement acceptée par les membres de la société, en sorte que cette pratique ne peut avoir précédé historiquement l'institution dont elle suppose l'existence. En aucun cas cette forme de mariage, lorsqu'elle est pratiquée, n'est générale ni même la plus courante, sauf si l'enlèvement de la femme est purement symbolique et se fait avec l'accord préalable, tacite ou explicite, du groupe auquel elle appartient, comme dans certaines sociétés d’Indonésie ou de Nouvelle-Guinée. Moins rare est le mariage conclu après la fuite réelle ou symbolique des deux futurs conjoints qui peuvent revenir au village comme mari et femme lorsqu’ils ont réussi à échapper aux poursuites pendant un délai convenu. Par contre, un certain nombre de gestes ou comportements rituels qui accompagnent la plupart des mariages (pleurs, cris de la part de membres de la famille de la femme, simulacre de combat entre le groupe du mari et celui de la femme, etc.) attestent la puissance affective et l’universalité d’un mythe de la capture qui peut être rangé dans la même catégorie que le mythe œdipien.