BUT FINAL / BUT PULSIONNEL

La psychologie adlérienne s’efforce de comprendre les manifestations psychiques conscientes et inconscientes en fonction de leur finalité. Face à un phénomène psychique elle s’interroge moins sur le comment que sur le pourquoi de son apparition... « personne, et en aucune circonstance ne peut au cours d’un événement se faire une opinion, sans avoir à tenir compte de cette ligne directrice qui semble relier toutes les manifestations psychiques d’un sujet en vue d’un but fictif » (Pratique et Théorie, I). « En plus, connaissant le but d’une personne, je sais à peu près ce qui doit se passer. » Le sujet ne sait que faire de sa personnalité tant que celle-ci n’est pas dirigée vers un but donné. La ligne directrice que la personnalité s’élabore dès les premières années de la vie de l’être humain, la prise de conscience de l’équipement constitutionnel, de ses imperfections, l’influence du milieu environnant et l’utilisation de ces matériaux par la force créatrice du sujet, l’établissement d’un projet et d’un but concordent pour élaborer une structure caractérielle, ayant sa finalité propre. Il nous est impossible de penser, de sentir, de vouloir, d’agir sans qu’un but fixé donne à cet ensemble une direction voulue. Il est indubitable que cette conception d’une finalité correspond beaucoup plus à la réalité psychique que ne le fait une vue causale déterministe. C’est grâce à cette vue finaliste qu’il est possible d’intégrer à l’ensemble certains phénomènes apparemment isolés et de saisir le sens des rêves et des premiers souvenirs.