BREF
BREF: l'adjectif bref vient du latin brevis. Le e ouvert (= è), accentué et libre, donne le iè en français : brevis a donc donné d'abord brief avant qu'une réaction savante, pour raison orthographique, ait rétabli la forme bref Cependant, on trouvera l'adverbe brièvement et le nom brièveté, où le iè phonétiquement logique s'est maintenu. Bref est aussi un nom : un bref est un « écrit sommaire ». Le terme n'est utilisé que dans la langue ecclésiastique (un bref pontifical) ; mais son diminutif brevet est bien connu, ainsi que le verbe breveter. Nous venons même de découvrir dans un grand journal financier : «Les concepteurs de logiciels ne peuvent plus faire l'économie d'une réflexion sur la brevetabilité [sic] de leurs associations. » Ajoutons que l'adjectif latin brevis a donné dans cette langue un autre adjectif breviarius (abrégé); sur la forme neutre de l'adjectif latin a été créé en français le mot bréviaire, livre où le prêtre trouve les prières quotidiennes prescrites par l'Eglise. La déformation populaire du mot breviarium (transformation de la terminaison um en on comme dans dicton ou factoton) a donné le mot brimborion avec, à l'initiale, une onomatopée imitant le bredouillement. Un brimborion était d'abord une «prière marmottée» avant d'être une «babiole».
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- Rédigez à l'intention d'un écrivain contemporain que vous nommerez une lettre pour lui dire votre admiration pour une des oeuvres que vous venez de lire. Vous écrirez ensuite un bref billet à un camarade pour commenter cette lettre. Vous pourrez vous inspirer plus particulièrement des textes A et B du corpus. N.B. Vous ne signerez pas cette lettre ?
- Taine écrit, dans ses Nouveaux essais de critique et d'histoire : « Nous avons vu dans La Bruyère un éloge du peuple, des réclamations en faveur des pauvres, une satire amère contre l'inégalité des conditions et des fortunes, bref les sentiments qu'on appelle aujourd'hui démocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ?
- Dans sa Défense et Illustration de la langue française Joachim du Bellay a écrit: Celui-là sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloir, aimer, haïr, admirer, étonner; bref qui tiendra la bride de mes affections (sentiments)me tournant ça et là à son plaisir. Quel est, parmi les poètes que vous connaissez et aimez, celui qui a le plus complètement réalisé cette définition ?
- Certaines éditions de poche, pour éveiller l'intérêt du lecteur éventuel, présentent au dos du volume un bref résumé de l'intrigue. Quelle réflexions cette pratique vous inspire-t-elle A votre avis, l'intérêt essentiel de l'oeuvre littéraire réside-t-elle surtout dans l'histoire ?
- Dans sa Défense et Illustration de la langue française, le poète Joachim du Bellay a écrit : « Celui-là sera véritablement le poète que je cherche en notre langue, qui me fera indigner, apaiser, réjouir, douloir, aimer, haïr, admirer, étonner; bref qui tiendra la bride de mes affections (= sentiments), me tournant çà et là à son plaisir. » Quel est, parmi les poètes que vous connaissez -et aimez, celui qui a le plus complètement réalisé cette belle définition?