Blanché et l’objectivité de la connaissance physique
« Le réel, c’est, d’une part, ce qui tombe sous l’expérience immédiate, ce qui, résistant à ma fantaisie, s’impose à ma perception, bref, le donné concret. C’est aussi, d’autre part, ce qui existe indépendamment de la connaissance que vous, ou moi pouvons en prendre, c’est ce sur quoi toute connaissance devra se régler pour avoir une valeur objective. Or voici que, cessant de se combiner harmonieusement, ces deux caractères tendent à devenir antagonistes... Il devient en effet de plus en plus manifeste que l’objectivité de la connaissance physique ne s’obtient qu’en dépouillant les choses de leur revêtement sensible. Le mot de « réel » s’entend maintenant selon deux acceptions, qui non seulement ne voisinent plus, mais qui vont au contraire se situer aux deux extrémités du processus de la connaissance : d’un côté le donné immédiat, point de départ nécessaire de toute connaissance de la nature, de l’autre le monde objectif auquel tend comme à son idéal la connaissance scientifique. Entre le concret et l'objectif, il faut désormais choisir. Le réel du physicien ne peut plus être, comme cela avait été le cas jusque-là, le même que celui du sens commun. De l’un à l’autre la rupture est consommée. » R. BLANCHÉ.
QUESTIONNEMENT INDICATIF
• En quoi le réel est-il (« d’une part ») le « donné » « concret » ? • En quoi le réel est-il (« d’autre part ») « ce sur quoi toute connaissance devra se régler pour avoir valeur objective » ? • En quoi les deux acceptions du mot réel pouvaient-elles « voisiner » ? • Que signifie ici « sensible » ? Qu’indique la métaphore du revêtement ? • Pourquoi les deux caractères (du réel) tendent-ils à devenir « antagonistes » ? Que signifie « antagoniste »? • Pourquoi faut-il désormais choisir entre le « concret » et l’objectif ? Il s’agit de choisir entre quoi et quoi ? Précisez-le clairement. • Pouvez-vous justifier l’emploi du terme « rupture » ? La saisie de la justification de l’emploi de ce terme est-elle importante pour déterminer « l’enjeu » du texte ? • Quel est l’intérêt philosophique du texte ?
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