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BLANC (Louis)

BLANC (Louis), historien, homme politique et théoricien français du socialisme (Madrid 1811 - Cannes 1882). Journaliste, il publie une brochure sur l'Organisation du travail (1839), puis son ouvrage sur le Droit au travail (« à chacun selon ses besoins; à chacun selon ses facultés »), où il développe une théorie à la fois très positive et originale. Il critique le principe de la concurrence, défend l'idée d'association des travailleurs dans des « ateliers sociaux » ; mais l'originalité de sa pensée économique réside dans son idée que l'Etat constitue un des éléments nécessaires de la réforme sociale : c'est par là qu'il s'oppose au communisme, substituant à l'idée d'une révolution sociale, d'une destruction de l'Etat existant, le projet, beaucoup plus réaliste et moderne, d'une réforme de la société et de l'administration sous l'autorité d'un Etat qui seul possède le pouvoir de réaliser effectivement une politique socialiste. On lui doit aussi une Histoire de la Révolution française (1847-1862).

BLANC (LOUIS)

Homme politique et historien français né à Madrid en 1811, mort à Cannes en 1882. Fondateur de la revue Progrès (1839), il s’affirma comme l’un des chefs de la presse démocratique. Il est l’auteur du livre L’Organisation du travail, où il présente un programme de réformes socialistes. Il écrivit aussi Histoire de dix ans (1841), en relation avec la chute de la monarchie de Juillet. Membre du Gouvernement provisoire, puis président de la Commission du Luxembourg, il défendit le droit au travail (1848). On dénatura sa conduite dans l’émeute du 15 mai et il dut s’enfuir à Londres où il séjourna jusqu’à la fin de l’Empire. Revenu en France, il fut élu à l’Assemblée nationale et siégea parmi l’extrême gauche dont il devint un des chefs.

Blanc, Louis (Madrid 1811 - Cannes 1882) ; historien et homme politique français.

Après la chute de Napoléon, B. passe une jeunesse difficile en raison de la situation de son père, ancien fonctionnaire du roi Joseph Bonaparte d’Espagne. Par ses écrits, dont son oeuvre principale, L'Organisation du travail, qu’il publie en 1839, il contribue à la chute de la monarchie de Juillet. Il voit dans l’Etat un outil indispensable pour les réformes sociales, dont il résume la pensée par la formule : « A chacun selon ses besoins - A chacun selon ses capacités. » En février 1848, les ouvriers parisiens imposent son entrée dans le gouvernement provisoire de la République. Il propose la création d’ateliers sociaux, consistant en la mise sur pied dans chaque branche importante de l’économie d’une association de travailleurs en vue de la production; le capital proviendrait en partie de l’Etat et en partie d’emprunts ; un même salaire serait versé à tous et les bénéfices partagés en trois : salaires, pensions pour les vieux et les malades, investissements ; les dirigeants de ces sociétés seraient élus démocratiquement. Mais les conceptions de B. ne connaissent qu’une réalisation caricaturale dans les Ateliers nationaux de l’année 1848, qui débouchent rapidement sur un échec. Il ne prend pas part aux émeutes de juin à Paris, mais doit cependant s’exiler à Londres d’où il ne rentre qu’en 1870. Elu député d’extrême gauche, il désapprouve la Commune. Il s’éteint à Cannes le 6 décembre 1882.

Bibliographie : L. Renard, Louis Blanc, sa vie, son oeuvre, 1928 ; J. Vidalenc, Louis Blanc, 1948.

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