BILLETDOUX François
BILLETDOUX François
1927-1991
Auteur dramatique, né à Paris. D’abord romancier (L’Animal, 1955 ; Brouillon d’un bourgeois, 1961), cet ancien élève de Dullin (et acteur lui-même, très peu doué d’ailleurs) se révélera tout entier dans une sorte de tragédie fantaisiste, Va donc chez Törpe (1961) qui fut sauvée de l’indifférence du public par la bouleversante, l’inquiétante Katarina Renn, providentielle déjà dans Tchin-tchin (1959). Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu ! (1964) se veut une grande machine ; un « western métaphysique », selon l’auteur, lequel s’instaure son propre metteur en scène ; il a visé un peu trop haut, mais il va se retrouver, la même année (mis en scène cette fois par J.-L. Bar-rault), dans II faut passer par les nuages (Les uns s’arrêtent là, nous dit-il, d’autres savent passer outre). Citons encore cette parfaite réussite : Silence ! l’arbre remue (1967 ; créé au Festival d’Avignon ; puis au TNP). Le monde n’est pas au point, nous dit Billetdoux ; mais le tragique de l’« Absurde », chez lui, est désamorcé, tantôt par la fantaisie, tantôt par la simple bouffonnerie. Ce dramaturge heureux, tendre même, parfois, et qui ne sait pas être « dérangeant » comme tous ses pairs, ne serait-il pas un poète? (Horreur!) Billetdoux s’est aussi adonné à diverses expériences « audiovisuelles » : Pitchi-poî (1967), La Parole donnée (1967), Radio-Solitudes en Cévennes (1976), etc.