bienséances
Les bienséances constituent en réalité un concept important de la rhétorique large. On peut y voir deux grands considérants. D’un côté, il s’agit du respect d’une certaine convenance à la fois morale et sociale, d’ordre très général, que l’orateur doit observer dans son discours à l’égard du monde, aussi bien dans ce qu’il dit que dans la façon de le dire. Ce respect des bienséances n’est pas sans parenté avec un fantôme, ou du moins une revendication, de raison, souvent confondue et affadie entre le raisonnable et la rationnel, comme il apparaît avec la raison mondaine des classiques français. D’un autre côté, les bienséances consistent quelquefois, plus humblement, et aussi plus tactiquement, en la considération habile du caractère des personnes à qui s’adresse le discours et de celles devant qui on le prononce. C’est surtout dans le genre délibératif que joue cette acception dérivée.
=> Éloquence, orateur; convenant; action; mœurs; genre, délibératif.