Databac

BAYARD (PIERRE DU TERRAIL, SEIGNEUR DE)

Gentilhomme français né au château de Bayard (Isère) vers 1475. Il commença sa carrière militaire sous le duc de Savoie, puis sous Charles VIII et se fit remarquer en Italie à la bataille de Fornoue (1495) pour son sang-froid. Quelques années plus tard, alors que Charles VIII envahissait le Milanais, il força à nouveau l'admiration de tous par sa vaillance. C'est à cette époque que se situe le haut fait du Garigliano : à lui seul, il empêcha deux-cents Espagnols de passer un pont qui enjambait cette rivière, pour protéger la retraite des troupes françaises (1503). Il battit les Vénitiens à Agnadel (1509), fut blessé au siège de Brescia (1512) et capturé par les Anglais en Picardie (1513). Rendu à la liberté, François Ier le nomma lieutenant général du Dauphiné. Après la bataille de Marignan (1515), le roi exigea d'être adoubé par lui. C'est en couvrant la retraite des troupes de l'amiral Bonnivet, au passage de la Sesia (1524), qu'il fut mortellement atteint. Il ordonna alors qu'on l'appuyât contre un arbre, le visage tourné vers l'ennemi, car il ne lui avait jamais tourné le dos. Son courage et sa clémence lui valurent le surnom de Chevalier sans peur et sans reproche. Bayard, Pierre Du Terrail, seigneur de (château de Bayard, près de Grenoble, 1476 ?-bords de la Sesia 1524) ; homme de guerre français. Le « Chevalier sans peur et sans reproche » est le meilleur exemple de la noblesse chevaleresque qui s’illustre pendant les guerres d’Italie et dont Brantôme immortalisera les hauts faits. Issu d’une famille de la noblesse d’épée, B. naît en Dauphiné, sans doute en 1476. Il est d’abord page du duc de Savoie avant de participer, aux côtés de Charles VIII, à l’expédition de Naples (1494). Il s’illustre à la bataille de Fornoue, ce qui lui vaut d’être armé chevalier. Après une courte captivité à Milan, il regagne la France et, quand Louis XII entreprend son expédition contre Ludovic Sforza, se distingue à nouveau. Parmi les exploits que la légende a magnifiés, le plus célèbre est l’épisode du pont de Garigliano qu’il aurait défendu seul contre deux cents soldats espagnols. Lors de la retraite des troupes françaises d’Italie, en 1512, il se bat à Ravennes aux côtés de Gaston de Foix, qui y trouve la mort. François Ier, à son avènement, le récompense de ses services par la charge de lieutenant-général du Dauphiné. B. accompagne son nouveau maître en Italie, et, le soir de la bataille de Marignan, François Ier ne veut être armé chevalier que par ses mains. Lors de la deuxième guerre entre François Ier et Charles Quint, B. sert sur plusieurs fronts. Il réussit d’abord à défendre victorieusement Mézières contre les troupes impériales (1521), puis passe en Italie sous les ordres de l’amiral Bonnivet. Chargé de défendre le village de Rebec, près de Milan, le « bon chevalier » fut mortellement blessé le 30 avril 1524 lors de la retraite des Français. Au connétable de Bourbon, qui commande dans les troupes impériales et vient lui rendre une dernière visite, B. répond : « Monseigneur, il n’y a point de pitié à avoir sur moi ; je meurs ayant fait mon devoir ; mais j’ai pitié de vous, de vous voir servir contre votre roi, votre patrie, et votre serment. » Sa dépouille est enterrée à Grenoble. Bibliographie : J. Jacquart, Bayard, 1987.


Homme de guerre français. D'abord page du duc de Savoie, il entra au service de Charles VIII qu'il accompagna en Italie, et il se distingua à Fornoue (1495). En 1499, il contribua à la conquête du Milanais, fut fait prisonnier par Ludovic Sforza, qui lui rendit la liberté, puis déploya sa bravoure contre les Espagnols dans le royaume de Naples et défendit seul contre 200 ennemis le pont du Garigliano (1503). Après avoir réprimé la révolte de Gênes (1507), il décida de la victoire d'Agnadel (1509) et fut blessé au siège de Brescia (1512) ; l'année suivante, il combattait en Picardie et, à la défaite de Guinegatte, il fut prisonnier des Anglais pour avoir refusé de fuir avec le reste de l'armée : Henri VIII le rendit sans rançon, après lui avoir offert en vain d'entrer à son service (1513). En 1515, sa contribution à la victoire de Marignan fut décisive, et, en témoignage d'estime, François Ier voulut qu'il l'armât chevalier. Il força Charles Quint à lever le siège de Mézières (1521), et descendit encore, deux ans plus tard, en Italie. Après la défaite de Bonnivet à Romagnano, il couvrit la retraite et fut blessé mortellement en traversant la Sesia. Modèle des vertus de courage, d'honneur militaire, de générosité à l'égard de l'ennemi vaincu, Bayard fut surnommé le Chevalier sans peur et sans reproche.


BAYARD, Pierre TERRAIL, seigneur de (Pontcharra, v. 1475-Romagnano Sesia, 1524). Gentilhomme français et grand homme de guerre, le « Chevalier sans peur et sans reproche », bien qu’il ne fût qu’un chef militaire secondaire lors des guerres d’Italie, symbolisa pendant longtemps le modèle du parfait chevalier. Issu de la noblesse dauphinoise, il s’engagea au service de Charles VIII et s’illustra dès 20 ans à Fornoue, en Italie (1495). Il participa, sous Louis XII, à la conquête du Milanais (1499-1500), s’illustra en 1504 en défendant seul le pont du Garigliano contre 200 Espagnols et en battant les Vénitiens à Agnadel (1509). Blessé à Brescia (1512), prisonnier des Anglais à la défaite de Guinegatte pour avoir refusé de fuir, il contribua de manière décisive à la victoire de Marignan (1515) où il adouba, sur sa demande, le roi François Ier. Couvrant la retraite des armées à Romagnano, il fut mortellement blessé en traversant la Sesia et mourut de façon exemplaire. Voir Adoubement, La Palice, La Trémoïlle (Louis II de).

Liens utiles