BARBUSSE Henri
BARBUSSE Henri
1873-1935
Poète et romancier né à Asnières. L’Enfer (1908), roman débordant de lyrisme en dépit d’un sujet fort réaliste, est loin de s’égaler à ce chef-d’œuvre d’histoire : Le Feu, journal d’une escouade (1916). C’est une série de courtes scènes, telles que l’auteur, engagé volontaire, pouvait les noter dans sa tranchée ; mais ce compte rendu sincère, dédaigneux du faux enthousiasme et aussi de la fausse familiarité qui déparent toutes les œuvres publiées alors sur ce thème (et même parfois les poèmes guerriers d’Apollinaire) surprit désagréablement le public de l’arrière, au point d’entraîner des protestations. Henri Barbusse ne saura plus trouver cette chaleur véritable et cette simplicité dans aucune de ses autres œuvres, et retournera même aux effets un peu appuyés et au ton exalté de L’Enfer. Un essai assez bref à l’éloge du communisme, Le Couteau entre les dents (1922), reste le meilleur ouvrage de sa deuxième carrière.
BARBUSSE, Henri (Asnières, 1873-Moscou, 1935). Écrivain français. Engagé volontaire en 1914, il fit paraître en 1916 Le Feu, journal d’une escouade, tableau sans concession de la vie dans les tranchées des soldats de la Première Guerre mondiale. Malgré les protestations, son roman fut récompensé par le prix Goncourt en 1917. Pacifiste, sympathisant de Lénine, il fit de fréquents séjours en URSS.