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BARBE

BARBE et sa vaste famille remontent tout simplement au latin barba. Il faut seulement ne pas confondre avec l'adjectif barbe qui signifie «barbare» et qui s'applique à une race de chevaux (de l'italien barbero = «barbare»; voir ce mot cité dans l'article babiller).

barbe, barbier. À l’époque archaïque (viie et vie s. av. J.-C.), les Grecs soignaient particulièrement leur barbe et leur moustache. Ils laissaient pousser un épais collier, qu’ils taillaient en pointe de lance, et dessinaient les bourrelets de la moustache autour des lèvres. Parfois, la moustache était coupée au milieu ou même entièrement rasée. On conservait aussi la barbe fort longue, tout en la taillant en pointe, ou on la divisait en masses bouclées. La barbe et la moustache continuèrent d’être portées pendant l’époque classique, bien que ce ne fût sans doute pas une pratique généralisée. Peut-être le poète Agathon se rasait-il parce qu’il avait des mœurs efféminées, mais on a, dans la sculpture de la fin du Ve et du début du ive s. av. J.-C., de nombreuses représentations d’athlètes et de guerriers qui ne sont plus des éphèbes et qui, cependant, ont le visage glabre. À partir de l’époque d’Alexandre, on se fera généralement raser la barbe et la moustache. Il était rare que les particuliers se rasent eux-mêmes. C’était le travail des barbiers, qui prenaient soin de la barbe et des cheveux, mais aussi des ongles des mains et des pieds. Ils étaient ambulants ou établis dans des boutiques, souvent situées sur l’Agora. C’était un lieu où l’on se retrouvait entre amis pour converser, où se colportaient les nouvelles, en attendant le moment où l'on allait s’asseoir sur le siège bas et s’envelopper d’une ample serviette pour confier sa tête aux mains habiles du barbier. Les gens riches avaient souvent pour barbier l’un de leurs esclaves, et les princes possédaient toujours leur barbier personnel. Les instruments utilisés étaient le miroir, le peigne, la brosse, et des rasoirs de formes diverses.

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