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BANVILLE Théodore de

BANVILLE Théodore de 1823-1891
Ses premiers recueils, Les Cariatides (1842), qui lui valut d'emblée l'estime de ses pairs, et Les Stalactites annoncent très clairement la couleur: elles sont d'un amoureux de la forme. Optimiste à tout crin non dénué d'humour, grand ciseleur de vers, ré-inventeur des petites formes (Odelettes et Odes funambulesques, en 1857), brillantes et virtuoses, Banville est le dernier venu des romantiques et, même si on a pu lui faire reproche d'une imagination assez courte, il n'est pas le moins charmant. De plus, ses options en faveur de formes brèves et très travaillées ont contribué à désembourber la poésie des interminables effusions postromantiques.
Théodore de Banville, poète français, naît à Moulins en 1823. Venu la capitale à l'âge de 7 ans, ce fils d'aristocrates républicains refusant l'ordre bourgeois — cette « apothéose de l'épicerie » — très tôt son engouement pour la poésie. de Baudelaire, figure de la bohème artiste de l'époque, ses poèmes, salués comme des chefs-d'œuvre par Victor Hugo et Théophile Gautier, en font un chef de file des jeunes poètes, des parnassiens notamment. Alphonse Daudet, Maupassant, Verlaine, Courteline, François Coppée fréquentent son salon. Il imite les genres poétiques moyenâgeux, pratique un art poétique d'une rare virtuosité [Les Stalactites (1842), Odelettes, Odes funambulesques (1857), Les Exilés... ], écrit des pièces de théâtre en vers... son étoile pâlit avec l'arrivée, sur le devant de la scène poétique, des symbolistes. Sur la fin de sa vie, la prose l'emporte sur la poésie. Le maître a été dépassé par ses disciples, mais il n'en éprouve aucune amertume. Il meurt à Paris en 1891.


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