AVOCAT (étymologie)
AVOCAT : dans la famille du latin vox (génitif : vocis) = « la voix), nous trouvons le verbe vocare = « appeler», et, avec le préfixe ad- (en direction de), le verbe advocare = «appeler auprès», «recourir à». D'où le nom avocat (celui qui est appelé auprès du plaignant ou de l'accusé pour l'aider devant le juge) ou encore le nom avoué. La première formation est savante, directement calquée sur le latin ; dans la seconde, comme nous l'apprend la phonétique, le c latin suivi de a s'est effacé : nous avons ici un mot transmis par la langue parlée. Ne quittons pas la famille d'avocat sans distinguer absolument du nom du fruit avocat : il nous vient de la langue des Aztèques par l'espagnol avocado. Le verbe avouer, venu de la même manière dans notre langue, a un déverbal (nom de l'action représentée par le verbe) sous la forme aveu. Il a été tiré d'une forme de la conjugaison qui était anciennement (et régulièrement) : j'aveue; en effet le o fermé latin accentué et libre de avôco = «j'avoue» devient en français oe, écrit eu. La conjugaison a été reconstituée après coup et on écrit j'avoue comme nous avouons. De même, on trouvera dans la famille : avouable, avouer, désavouer, à côté de désaveu. Avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation : Officier ministériel, auxiliaire de la justice, ayant le monopole de l’assistance et de la représentation des parties devant ces deux hautes juridictions. Par héritage sémantique de la fonction d’avocat au Conseil du Roi, on emploie aussi l’expression « avocat aux conseils » pour désigner cet auxiliaire de justice. La charge de cet officier ministériel est excessivement onéreuse et l’adage « On n’acquiert pas le titre d’Avocat aux Conseils, on en hérite ou on se marie avec » traduit cette situation. Au demeurant, il suffit de parcourir l’annuaire de ces professionnels pour s’en rendre compte. Avocat général : Magistrat du parquet officiant auprès des cours d’appel, de la Cour de cassation ou des cours des comptes. Les avocats généraux assistent le procureur général.
Liens utiles
- En 1735, Voltaire écrivait à M. Desforges-Maillard (un avocat de province qui lui avait envoyé des « vers trop faciles ») : « Je n'estime la poésie qu'autant qu'elle est l'ornement de la raison. » Vous expliquerez et vous discuterez ce jugement.
- avocat, ate n.
- Tixier-Vignancour Jean-Louis, 1907-1989, né à Paris, avocat et hommepolitique français.
- Rédigez le plaidoyer d'un avocat de la défense qui cherche à défendre un homme qui a assassiné sa propre femme. L'avocat de la défense doit essayer d'obtenir pour l'homme la peine la moins lourde.
- Ecrire le plaidoyer de l'avocat de Meursault ou le réquisitoire du Procureur.