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Autrui m’est-il révélé comme limite à ma liberté ou au contraire comme l’expression d’un autre mode d’être possible ?

INDICATIONS DE LECTURE

• Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789).

« La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »

• Analyse des Droits de l’homme et du citoyen par Karl Marx, La Question juive, Collection 10-18, pages 37-39. « Les limites dans lesquelles chacun peut se mouvoir sans nuire à autrui sont marquées par la loi, de même que la limite de deux champs est déterminée par un piquet. Il s’agit de la liberté de l'homme considéré comme une monade isolée, repliée sur elle-même... C’est cette liberté individuelle, avec son application, qui forme la base de la société bourgeoise. Elle fait voir à chaque homme, dans un autre homme, non pas la réalisation, mais plutôt la limitation de sa liberté. Elle proclame avant tout le droit « de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus ... C’est le droit de l’égoïsme ... Aucun des prétendus droits de l’homme ne dépasse donc l’homme égoïste, l’homme en tant que membre de la société bourgeoise, c’est-à-dire un individu séparé de la communauté, replié sur lui-même, uniquement préoccupé de son intérêt personnel et obéissant à son arbitraire privé. »

• Propédeutique philosophique de Hegel (Aubier). 2e cours : Phénoménologie de l’esprit. Pages 29 à 31. « Une conscience de soi qui est pour une autre conscience de soi n’est pas seulement pour elle comme pur objet, mais comme son autre soi... 1° Cette intuition que l’un des Je a de lui-même dans l’autre Je est le moment abstrait de la mêmeté. 2° Mais la destination de chacun est aussi de se manifester phénoménalement pour l’autre à titre d’objet extérieur et, dans cette mesure, à titre de présence concrète sensible. 3° En face de l’autre, chacun est absolument pour lui-même et singulier, et il exige, en outre, d’être tel pour l’autre et d’être tenu pour tel par Vautré, d’avoir dans l’autre intuition de sa propre liberté comme liberté d’un étant-en-soi, c’est-à-dire à être reconnu par l’autre. Pour se-faire valoir et être reconnue comme libre, il faut que la conscience de soi se représente pour une autre comme libérée de la réalité naturelle présente. » Les mots mis en relief (gras et italique) le sont par nous.• La Réciprocité des consciences de Nédoncelle (Aubier). • L’Être et le Néant de Sartre ( Gallimard). • La Présence d’autrui de Berger, Bastide, Jankélévitch (PUF).

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