automatisme

automatisme, activité qui échappe au contrôle volontaire et se réalise indépendamment de soi. Les réflexes, l’activité du cœur, celle des centres respiratoires et de l’appareil digestif sont les principaux automatismes biologiques de l’organisme. Normalement, une activité apprise et fréquemment répétée devient automatique. Même la vie psychique a ses automatismes (association des idées, mémoire...). Dans certains états pathologiques (hystérie, épilepsie, traumatisme crânien), on peut observer des. activités automatiques, telles que marcher ou prendre le train, qui échappent à la conscience des malades. Et souvent, dans les délires, ceux-ci font état de phénomènes d’automatisme mental, vécus par eux comme une, manipulation de leur personne on » les fait parler ou agir ; « on» commande leurs pensées. Cette forme particulière du délire d'influence, symptomatique d’une dissociation de la personnalité, a été étudiée par le psychiatre russe V. Kandinskii et le Français G. G. de Clérambault.

Automatisme ambulatoire : Gestes automatiques, donc réalisés hors du contrôle conscient, qu’on peut observer au cours de la crise épileptique. Automatisme mental (syndrome d’) : [G. de Clérambault] Syndrome inaugural d’un certain nombre d’états délirants schizophréniques ou chroniques traduisant la gêne progressive dans le fonctionnement intellectuel. Le petit automatisme comprend : 1. Des à-coups dans le déroulement de la pensée (intuitions, arrêts, dévidage). 2. Le devine ment de la pensée des autres et l’impression d’être deviné (vol de la pensée). 3. L’énonciation des actes que le patient va accomplir et le commentaire des actes réalisés. Il s’agit encore de pensées étrangères transmises et non d’hallucinations. Les hallucinations auditives verbales accompagnées de gestes parasites, de sensations tactiles (courant, rayons) apparaissent ensuite. Automatisme épileptique : Persistance d’une activité motrice échappant à la volonté, plus ou moins adaptée, apparaissant au cours ou dans les suites d’une crise épileptique, accomplie dans un état d’obnubilation. Il peut s’agir de gestes, de mimiques ou même de déambulation.