AUGEREAU (PIERRE, DUC DE CASTIGLIONE)

Maréchal français né à Paris en 1757, mort à La Houssaye en 1816. Engagé comme simple soldat dans l'armée royale, rallié à la Révolution, il fut nommé général de division pendant la guerre de Vendée. Envoyé en Italie en 1796, il s'illustra au pont de Lodi, à Castiglione et à Arcole. Investi du commandement de Paris, il fut chargé par le Directoire, le 18 fructidor, d'envahir le Corps législatif et d'arrêter les députés proscrits. Député aux Cinq-Cents (1799), il ne s'opposa pas au coup d'État du 18 brumaire et fut l'un des premiers à se rallier à Bonaparte, qui le nomma commandant en chef de l'armée de Hollande. En 1804, l'Empereur le fit duc de Castiglione et maréchal. Il contribua aux victoires d'Iéna (1806) et d'Eylau - où, épuisé, il se fait lier sur son cheval avant de mener la charge (1807). Moins heureux en Catalogne, il prit part à la campagne de Russie où il protégea la retraite de l'armée. Il se distingua également à la bataille de Leipzig. Il ne s'opposa pas à l'entrée des coalisés en France, ayant abandonné le parti de l'Empereur (lequel, de retour de l'île d'Elbe, repoussa avec mépris ses offres de services). Rallié aux Bourbons, il mourut en 1816.

Maréchal de France. Racolé à dix-sept ans par des agents recruteurs, il déserta, passa dans les armées prussienne puis napolitaine, revint en France à la Révolution et s'engagea dans l'armée. Il se distingua en Vendée et aux Pyrénées et fut nommé en déc. 1793 général de division. Envoyé en Italie en 1796, il remporta sur les Piémontais la victoire de Millesimo (14 avr. 1796), fit des prodiges de valeur à Lodi et à Castiglione et décida de la victoire d'Arcole. Revenu à Paris, il exécuta pour le Directoire le coup d'État du 18-Fructidor (4 sept. 1797), devint membre du Conseil des Cinq-Cents puis se rallia à Bonaparte, qui le fit maréchal (1804) et duc de Castiglione (1806). Il contribua aux victoires d'Iéna (1806) et d'Eylau (1807), se distingua encore à la bataille de Leipzig (1813), mais perdit foi en Napoléon et capitula à Lyon devant les Alliés en 1814. Il se rallia à Louis XVIII, qui le fit pair de France. Revenu de l'île d'Elbe, Napoléon refusa ses services. À la seconde Restauration, il fut choisi pour être un des juges au procès du maréchal Ney, mais se récusa.

Augereau, Pierre François Charles (Paris 1757-La Houssaye 1816) ; général français et maréchal d’Empire. A. est d’origine très humble. Fils d’un domestique et d’une fruitière, il naît à Paris le 21 octobre 1757 et s’engage en 1774. Mais il déserte en 1777, passe au service de la Prusse, l’abandonne pour devenir maître d’armes à Naples (1786) et revient en France. Aventurier et fanfaron, A. trouve dans la Révolution l’occasion de percer. Dès 1790 il fait partie de la garde nationale parisienne et se signale par son jacobinisme extrémiste. Grâce à la protection de Rossignol, sous qui il sert en Vendée, il devient successivement en 1793 capitaine, lieutenant-colonel, général de brigade, puis général de division. En 1794 il commande une division à l’armée des Pyrénées orientales. Passé à l’armée d'Italie en 1796, il se couvre de gloire à Lodi, à Castiglione et à Arcole. Bonaparte le fait nommer commandant de la 17e division militaire (Paris) pour préparer le coup d’État du 18 Fructidor. Puis le Directoire l’envoie commander en chef l’armée d’Allemagne, ce qui déplaît à Bonaparte. Elu député aux Cinq-Cents en 1799, il s’oppose au 18 Brumaire, mais se rallie peu après au Consulat. Chargé en 1800 de commander les troupes de Hollande, il organise en 1803 la formation à Brest de troupes destinées à l’invasion de l’Angleterre. En 1805 il. commande le 7e corps de la Grande Armée. C’est pendant la campagne de 1806-1807 qu’il se distingue à nouveau, particulièrement à Iéna et à Eylau. Nommé duc de Castiglione en 1808, il n’a plus ensuite que des commandements mineurs en Allemagne et en Espagne. En 1814 il abandonne Napoléon et se rallie à la Restauration qui le nomme pair de France. Quand Napoléon débarque en 1815, il cite A. parmi les principaux traîtres. A. se retire et meurt dans son château de La Houssaye (Brie) le 12 juin 1816.