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Au Bonheur des Dames d'Émile ZOLA

Au Bonheur des Dames d'Émile ZOLA, 1882, Le Livre de poche

• Le plan des Rougon-Macquart comporte un roman sur le haut commerce. Zola l'écrit, après Pot-Bouille, avec pour projet de faire le poème de l’activité moderne. • Le héros principal est Octave Mouret, déjà mis en scène dans Pot-Bouille, lors de ses débuts à Paris, depuis son entrée comme commis au Bonheur des Dames jusqu’à son mariage avec la propriétaire, Mme Hédouin. Maintenant veuf et seul maître du magasin, cet ambitieux au tempérament dominateur le métamorphose en quelques années, et, à la faveur de la transformation de Paris par le préfet Haussmann, lui donne une extraordinaire extension qui symbolise l’essor des grands magasins et la naissance de nouveaux pouvoirs économiques sous le Second Empire. Les boutiques familiales traditionnelles sont ruinées par la concurrence du Bonheur des Dames. Celui-ci se met à vendre de tout et attire irrésistiblement les clientes de toutes les classes sociales par son modernisme et ses prix imbattables. Zola décrit l’ensemble des répercussions du phénomène et, au total, les accepte et même les justifie. Il le fait, dans la conduite de son roman, non seulement par la peinture des triomphes de Mouret qui a bâti la cathédrale du commerce moderne, mais par la destinée d’une petite vendeuse, Denise Baudu. Cette orpheline modeste et courageuse arrive à Paris avec ses jeunes frères chez son oncle, propriétaire du Vieil Elbeuf qui périclite en face du Bonheur des Dames. Elle entre comme vendeuse dans le grand magasin, est renvoyée à la suite de rivalités d'employés, travaille quelque temps dans une boutique à l’ancienne qui doit capituler, retourne au Bonheur des Dames, y devient «première» d'un rayon nouveau de confection et épouse le patron, Octave Mouret. • L’explication des transformations de la société moderne s’accompagne, dans Au Bonheur des Dames, d’une présentation quasiment épique de leur irrésistible mouvement.

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