ATTIDUDE
« Disposition de la psyché à agir ou à réagir dans une certaine direction », fût-elle inconsciente. Elle "fixe l’habitus réactionnel et détermine non seulement le mode d’agir, mais aussi le mode d’expérience subjective et même, le mode de compensation par l’inconscient". Empiriquement, Jung distingue deux attitudes fondamentales : l’extraversion, qui oriente intérêt et énergie vers un objet extérieur ; l’introversion, qui polarise vers le dedans du sujet. C’est donc un rapport d’adaptation entre sujet et objet. L’attitude est un mécanisme qui « consiste en la présence d’une certaine constellation subjective dans l’inconscient qui détermine telle ou telle direction de l’activité ou telle ou telle interprétation du stimulus externe. C’est la combinaison des contenus prêts qui décide de ce qui est ou n’est pas convenable. L’attitude est donc une expectative » et, de ce fait, un des piliers du processus d’aperception. C’est aussi "un phénomène automatique, raison essentielle de l’unilatéralité de l’orientation consciente. Il mènerait au déséquilibre complet s’il n’y avait une fonction autorégulatrice et compensatoire de la psyché pour corriger l’attitude consciente. En ce sens, la dualité d’attitude est un phénomène normal", systole et diastole dont la succession harmonieuse est un art de vivre. L’attitude générale résulte à la fois d’une disposition innée et de l’influence du milieu, du vécu personnel et du travail de différenciation.
ATTITUDE HESITANTE. L’élan, l’enthousiasme avec lequel le sujet se lance dans la réalisation de ses projets sont caractéristiques de l’intérêt qu’il leur porte. Mais le sujet peut aussi ralentir son rythme et, tout en faisant semblant de souhaiter son aboutissement, freiner son avance. L’attitude hésitante traduit alors le doute vis-à-vis du but à atteindre, doute qui est l’expression d’un complexe d’infériorité et du manque d’assurance et de confiance du sujet en lui-même. C’est ainsi qu’on se trouve en face de sujets qui tantôt avancent avec confiance dans une direction donnée, puis ralentissent leur mouvement, l’arrêtent même, et dans certains cas reculent.