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athéisme

Athéisme

Du grec atheos, « sans dieu » (du préfixe privatif a- et theos, « dieu »).

Doctrine de ceux qui nient l’existence de Dieu.

• L'athéisme matérialiste (Diderot) professe que tout est matière et que l'hypothèse de Dieu est absurde ; pour l’athéisme existentialiste (Sartre), la liberté de l’homme est incompatible avec l'existence de Dieu.

athéisme, doctrine ou attitude qui consiste à nier toute représentation d'un Dieu personnel et vivant. — En ce sens précis, le déisme, qui refuse toute représentation de Dieu, est un athéisme, ainsi que le panthéisme, qui identifie Dieu à la nature (Spinoza); tel est le sens de l'athéisme dans la langue classique. Aujourd'hui, la notion d'athéisme a une extension beaucoup plus grande : elle désigne la doctrine ou l'attitude qui consiste à nier l'existence de Dieu, quel qu'il soit. Cette négation n'est pas toujours explicite; il y a des gens, dit Nietzsche, qui ne se sont jamais souciés de l'existence ou de la non-existence de Dieu, leur premier et unique souci étant celui des affaires humaines, de la situation de l'homme et de sa destination. C'est Feuerbach et Marx qui ont fait la théorie moderne de l'athéisme : toute croyance en Dieu est une « aliénation », une fuite devant la réalité, devant le problème fondamental, qui n'est pas celui de l'existence de Dieu, mais de l'avenir de l'homme. Quand Marx disait que « la religion est l'opium des peuples», il entendait que l'ouvrier, aliéné dans son travail et vivant sans espoir de jamais accéder à une condition meilleure en ce monde, se laisse bercer par l'idée d'un « autre monde » meilleur où il aura sa juste place, alors que, selon Marx, son salut est ici-bas : la conscience révolutionnaire doit se substituer à la conscience religieuse, et l'idée d'une transformation du monde et des hommes doit descendre en lui : il doit comprendre que le ciel n'est pas « au-delà », qu'il appartient, au contraire, aux hommes de le réaliser sur la terre en faisant régner la justice sociale et une société conforme à la morale. Bref, l'athéisme n'exclut pas les vertus morales propres à l'humanisme; il récuse seulement l'intervention d'une divine Providence dans les affaires du monde et ne compte que sur le courage, le travail et la volonté des hommes.

athéisme. Dans le monde antique, les accusations d’«athéisme» étaient dirigées à la fois contre ceux qui niaient l’existence de toute espèce de divinité, et contre ceux qui rejetaient un polythéisme traditionnel. En général cette absence de foi n’encourait aucune pénalité sauf lorsqu’elle était proclamée si publiquement qu’elle exacerbait d’autres sentiments, comme dans l’Athènes du Ve siècle lorsque les sophistes eurent créé un gouffre entre les anciennes et les nouvelles croyances, ou à Rome, sous l’empire, lorsque les chrétiens «athées» refusèrent de brûler de l’encens à l’occasion de l’anniversaire de l’empereur. En temps de crise, Athènes et Rome pouvaient toutes deux s’inquiéter des signes d’athéisme qui pouvaient offenser les dieux ou être de mauvais augure. Tertullien (Apologeticum, 40) remarqua que, à chaque désastre naturel, le cri « Les chrétiens aux lions ! » s’élevait. L’accusation d’athéisme était parfois transformée en une expression insultante générale, ou comportant des nuances politiques sous-jacentes. Ainsi Socrate, qui semblait critiquer certaines vues traditionnelles sur les dieux, mais observait scrupuleusement la religion, et était doué d’un fort sens religieux, fut accusé d’être athée.

  ATHEISME (n. m.) Toute doctrine affirmant la proposition « Dieu n’existe pas » ; par extension, se dit du fait de compter Dieu pour rien dans ses actes, de se passer du concept de Dieu pour expliquer le monde, ou qualifie péjoratif des doctrines dont la conception de Dieu ne correspond pas à un certain dogme (on a accusé Spinoza d'athéisme).



ATHÉISME Ce mot, qui désigne au sens propre la doctrine ou l’attitude niant l’existence de Dieu, a fréquemment été utilisé de façon injurieuse ou accusatrice pour déprécier toute conception hétérodoxe de Dieu. C’est notamment dans ce sens que Spinoza a pu être accusé d’athéisme.

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