ARSENIC

ARSENIC L’arsenic tient une grande place dans l’arsenal des poisons. Moins utilisé aujourd’hui, car les criminels savent qu’une autopsie permet d’en retrouver les traces, il était très employé autrefois par les femmes qui trouvaient un mari gênant et les héritiers qui ne pouvaient plus supporter la bonne santé d’un parent fortuné... Au Grand Siècle, l’arsenic portait même un nom qui, à lui. seul, était tout un programme: on l'appelait «poudre de succession»! Une forme d'empoisonnement par l'arsenic, accidentelle celle-ci, est encore à redouter de nos jours. Il s'agit de l'intoxication produite par l'utilisation d'anciens crayons de couleur verts, de pastels d'autrefois dont certaines couleurs contiennent une faible proportion de ce poison, de séjour prolongé à proximité de vieux papiers peints vert velouté qui contenaient aussi une petite quantité de ce toxique puissant. Il faut être prudent également en présence d'anciens raticides, de cette fameuse «mort-aux-rats» si souvent utilisée par les empoisonneurs des campagnes. L'empoisonnement par l'arsenic peut revêtir une forme aiguë: il s'agit le plus souvent de l'intoxication par l'anhydride arsénieux, plus connu sous le nom d'arsenic blanc, qui est à l'origine de la plupart des accidents ou d'actions criminelles par l'arsenic. Les symptômes apparaissent rapidement, dans l'heure qui suit l'absorption du poison. Des douleurs brûlantes à l'estomac accompagnent des vomissements et une diarrhée intense. La respiration est anxieuse, la peau est froide, une soif vive s'empare du sujet qui ressent une constriction de la gorge et a peur de la mort. Au stade ultime, les convulsions précèdent le coma. Dans la forme chronique ou arsenicisme -(personnes en contact permanent avec de faibles doses d'arsenic, souvent de manière professionnelle), le sujet constate un amaigrissement et une faiblesse générale, des maux de tête tenaces, une soif vive, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs aux extrémités. Rassurons-nous néanmoins, la législation concernant la prévention des maladies professionnelles est très vigilante sur ce sujet.