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arriération

arriération, état d’un enfant ou d’un adulte retardé dans son développement. Ce retard, qui s’évalue relativement à la moyenne du groupe auquel appartient l’individu considéré, peut être global ou, au contraire, n'affecter qu’une partie de la personnalité. Lorsque les fonctions psychiques sont atteintes, le sujet est incapable de réussir dans la vie ; s’il s’agit d’un enfant, il se révèle inapte à apprendre, naïf et égocentrique. 1. L’arriération intellectuelle correspond à une insuffisance congénitale du développement de l’intelligence, qui se manifeste précocement et ne peut, en principe, jamais être comblée. En France, on évalue entre 3 et 6 %o le taux d’arriération grave. L’arriération intellectuelle peut être due à l'hérédité, à une fragilité du chromosome X (transmise par les femmes, et qui peut affecter tous les garçons d’une même mère), à une aberration chromosomique (telle que le syndrome de Down), à une atteinte organique du cerveau, consécutive à une maladie de la mère pendant la grossesse (comme la rubéole), à un traumatisme crânien, au moment de la naissance, à une encéphalite, etc. Cependant, il existe d’autres états d'arriération intellectuelle dont les causes restent inconnues, mais qui semblent en relation avec une "négligence culturelle" (comme dans le cas des enfants sauvages) ou une carence affective précoce. 2. L’arriération affective, qui apparaît le plus souvent chez les individus d’intelligence normale, correspond à une immaturité psychique, par suite d’une fixation à un certain stade de l’enfance ; elle se manifeste essentiellement par l’attachement excessif aux parents, l’absence d’autonomie, l'égoïsme, la puérilité, et peut évoluer favorablement sous l’influence de la psychothérapie.

ARRIERATION AFFECTIVE. Dissociation entre le développement intellectuel et le retard du développement de la vie affective.

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