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Armoiries et blasons

Armoiries : rien ne ressemble plus à un combattant sous son armure qu’un autre combattant sous son armure, surtout lorsqu’ils portent des heaumes (ou casques) qui recouvrent l’intégralité du visage. Il était donc nécessaire d’inventer des signes de reconnaissance entre les combattants pour mieux les identifier. Ce fut le rôle des armoiries, qui apparurent vers le milieu du XIIe siècle sous la forme que nous leur connaissons : blasons de couleurs différentes avec diverses figures ou emblèmes généralement chargés de valeur symbolique.

Armoiries : signes de reconnaissance peints sur les boucliers ou les bannières (figures géométriques, fleurs ou animaux), pour identifier les chevaliers dans les tournois ou à la guerre.

BLASON nom masc. - Histoire littéraire. Type de poème centré sur l’évocation détaillée d’un être, d’un objet ou même seulement d’une partie du corps féminin.

ÉTYM. : le mot blason, peut-être venu d’un mot germanique signifiant « bouclier », a d’abord désigné le dessin plus ou moins complexe qui servait d’emblème à une famille noble ou à une collectivité (les « armoiries »). De l’idée d’une concentration de sens, on est sans doute passé, par allusion, au sens littéraire. Ce type de poème dont la mode fut lancée en France par Clément Marot fit fureur au XVIe siècle. Les plus célèbres, que l’on peut lire dans l’Anthologie des poètes du XVIe siècle (collection de la Pléiade), concernent les différentes parties du corps féminin : blason du beau tétin (tétin = sein), du pied, de la main, du genou, du nombril et même d’autres parties du corps plus intimes. Par réaction, on verra se développer le contre-blason fondé sur le même principe, mais de caractère satirique. Cette forme littéraire disparaîtra après le XVIe siècle même si des textes comme L’Union libre de Breton y font penser. Etiemble se souviendra de cette forme ancienne quand il intitulera l’un de ses romans Blason d’un corps.




ARMOIRIES. Dessins et emblèmes particuliers à une famille ou à une collectivité. Apparues dans l’Europe féodale au cours de la seconde moitié du xiie siècle, elles avaient à l’origine pour fonction de distinguer les combattants dans les tournois ou à la guerre. Les armoiries, qui ne furent jamais le privilège de la noblesse - villes, bourgeois, universités en possédaient -, portèrent des symboles évoquant le nom ou le titre du possesseur ou un événement important dans l’histoire de la famille, de la ville ou du pays.

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