ARMISTICE DU PONT D'AVÈNE
ARMISTICE DU PONT D'AVÈNE
. 12 mai 1704
En 1702, l’abbé du Chayla, inspecteur des Missions pour l’évêque de Mende et ardent persécuteur des protestants, est assassiné. C’est le signal de la révolte en pays huguenot. Deux ans durant, des bandes de paysans armés, des Cévennes et du Bas Languedoc - menées par Gédéon Laporte, forgeron, puis par un berger, Pierre Laporte (dit «Rolland»), et par Jean Cavalier, fils de boulanger -, vont tenir en échec les troupes royales. Contre les camisards (afin de se reconnaître entre eux lors de leurs opérations nocturnes, ils portent une chemise, camiso en italien, de couleur blanche), Louis XIV envoie des troupes qui rouent, massacrent, supplicient. En septembre 1703, avec l’accord du roi, elles rasent 460 villages dont les habitants mourront de froid par familles entières. Et la guerre se poursuit, les deux camps multipliant conj oin-tement toutes sortes d’atrocités. Mais en mai 1704, une entrevue au pont d’Avène est organisée avec le maréchal Villars, qui marque le début des pourparlers de paix. Malgré des soubresauts de résistance et d’autres tentatives d’insurrection, les huguenots sont vaincus.