ARMES
ARMES Chacun connaît l’équipement du combattant à cheval : grosse armure, heaume, écu marqué des armoiries (Héraldique), lance, masse ou fléau d’armes, lourde épée. Ce dispositif est complété par la présence d’hommes à pied armés de couteaux qui tranchent les jarrets des chevaux et achèvent, le cas échéant, les chevaliers démontés en les poignardant au défaut de la cuirasse. Mais le fait important dans l’histoire militaire du Moyen Âge est l’importance croissante qu’y prirent les armes de trait. L’arbalète d’abord, qui, utilisée par des professionnels, se révèle précieuse chaque fois que la puissance et la précision priment sur la rapidité et la facilité de maniement. C ’est l’arme type des garnisons et des troupes embarquées. L’arc, moins puissant mais plus rapide, l’emporte en revanche dans les combats, comme lors des batailles de Crécy et d’Azincourt. L’artillerie, quant à elle, est d’abord mécanique (mue par des ressorts) ; elle sert surtout lors des sièges, où la baliste laisse la place à l’énorme trébuchet (engin à contrepoids) capable d’envoyer par-dessus les murailles des blocs de 140 kilos. À l’artillerie à feu, qui apparaît au xiiie siècle, échoit d’abord le même rôle lors des sièges : les bombardes de Crécy sont encore une curiosité et représentent un danger pour le tireur. Mais les progrès dans le domaine de la métallurgie et de la poudre seront rapides et, dès le milieu du siècle suivant, l’artillerie légère et mobile jouera un rôle important sur les champs de bataille.
armes. Dans l’ensemble, les armes n’ont que peu varié depuis l’époque préhellénique. Déjà les guerriers de l’époque mycénienne étaient armés de lances, d’un bouclier rond ou échancré, d’une épée, d’un casque, de jambières. Toutes ces armes étaient en bronze, le bouclier étant en cuir et le casque en cuir renforcé de métal ou même fait de dents de sanglier cousues sur une âme en cuir, selon la description du célèbre casque d’Ulysse. On a aussi retrouvé des armures, elles aussi en bronze. Ces armes vont se retrouver dès l’époque géométrique, mais le fer a, dans certains cas, remplacé le bronze. Néanmoins, la grande innovation est l’antilabé, la seconde poignée du bouclier, qui apparaît au cours de la première moitié du viie s. av. J.-C.. Dès lors le bouclier, solidement maintenu contre le corps, va permettre le combat en rangs serrés, présentant ainsi une muraille de boucliers formée par les premiers rangs de combattants. Les armes défensives de l’hoplite à l’époque classique étaient : le casque (cranos, corys), en peau ou en métal; la cuirasse (thorax), en général en bronze, qui s’arrêtait au-dessus de la taille; les jambières (cnémides) ; le bouclier (aspis), rond ou latéralement échancré en Béotie. Les armes offensives étaient la lance (dory), de 2 m de long, et l’épée (xiphos) à double tranchant. Les peltastes portaient un bouclier léger (pelté) en osier, une tunique de lin, la lance et l’épée. Les fantassins de la phalange macédonienne furent armés de la sarisse, lance longue de plus de 5 m. Les cavaliers, à Athènes, étaient armés de deux lances et d’une épée recourbée (copis); les cavaliers macédoniens portaient une sarisse moins longue que celle des fantassins, et une épée. Les javelots (acontion), munis de propulseurs, équipaient un corps léger spécial, les acontistes. Il existait aussi des corps d’archers, mais dès l’époque homérique c’étaient les Crétois les plus réputés dans le maniement de l’arc. La fronde (sphendoné) était aussi utilisée, surtout par les Acarnaniens et les Rhodiens. La massue (rhopalon), arme favorite d’Héraclès, n’était guère en usage que chez les peuples barbares.
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