Aristote et l'amitié
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L'amitié semble aussi constituer le lien des cités, et les législateurs paraissent y attacher un plus grand prix qu'a la justice même : en effet, la concorde, qui paraît bien être un sentiment voisin de l'amitié, est ce que recherchent avant tout les législateurs, alors que l'esprit de faction, qui est son ennemi, est ce qu'ils pourchassent avec le plus d'énergie. Et quand les hommes sont amis il n'y a plus besoin de justice, tandis que s'ils se contentent d'être justes ils ont en outre besoin d'amitié, et la plus haute expression de la justice est, dans l'opinion générale, de la nature de l'amitié. ARISTOTE.
Parties du programme abordées : — La société. — L'État. — La justice.
Analyse du sujet : L'homme étant par nature un être social, la bonne marche de la cité ne peut reposer sur un principe abstrait, aussi noble soit-il. À la seule justice doit donc se joindre l'amitié, sentiment concret et vécu.
Conseils pratiques : Ce texte est court, mais chaque mot compte. Analysez avec précision les diverses notions, en particulier celle, fondamentale d'amitié. Utilisez au mieux vos connaissances de cours sur ce sujet. Rappelez que la distinction ami-ennemi est le fondement même du politique.
Bibliographie : ARISTOTE, Éthique à Nicomaque, livres VIII et IX, Garnier-Flammarion. ARISTOTE, La Politique, Denoël-Gonthier. Julien FREUND, L'Essence du politique, Sirey. Carl SCHMITT, Du politique.
Difficulté du sujet : **
Nature du sujet : Classique.
Liens utiles
- Corrigé du texte d’Aristote : Le problème de l’identité & de l'amitié
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- « Un homme sans vie sociale est soit une bête soit un dieu » ARISTOTE
- Le plus grand défaut du Moyen Age dans le domaine de la pensée, ce fut sans doute qu'il s'écarta constamment du texte, à un tel point qu'on ne connaissait plus de la Bible ou d'Aristote que les commentaires des commentaires qu'on en avait faits. C'est en cela que c'est véritablement le Moyen Age de la pensée, puisqu'il s'agissait alors d'une pensée sans objet, dangereusement indépendante et soumise par là à certaines idées de l'esprit tout à fait arbitraires.