aristocratie

aristocratie (du grec aristos, le meilleur). Etymologiquement : « gouvernement des meilleurs », c'est-à-dire de ceux qui sont les plus cultivés. — Dans la notion d'aristocratie, il n'y a originellement aucune idée d'un droit de naissance, d'une transmission héréditaire de privilèges sociaux. C'est en ce sens que Platon, dans le dialogue la République, a défini l'« aristocratie » comme le gouvernement le meilleur.

ARISTOCRATIE

Étymologiquement « gouvernement des meilleurs », l’aristocratie - du moins chez Platon - n’implique pas au départ l’idée de transmission héréditaire de privilèges sociaux qui a prévalu par la suite. Régime politique dans lequel le pouvoir est exercé par une minorité qui se prétend l’élite de la société, l’aristocratie repose sur une classe ou une caste sacerdotale (fondée sur la religion) ou militaire (sur la naissance). À notre époque, elle a disparu comme forme de gouvernement ; il convient alors de parler d’oligarchies (petit nombre de personnes) qui détiennent le pouvoir en raison de leur puissance financière et économique.

aristocratie. Le mot grec signifie « le gouvernement des meilleurs », et il désignait à l’origine le gouvernement par une noblesse héréditaire. À Athènes, avant l’apparition de la démocratie («gouvernement du peuple»), la noblesse terrienne était la classe dirigeante de la cité-État, dont les membres se distinguaient par la naissance, la fortune et la bravoure. Ils gouvernaient la cité par l’entremise d’un conseil (voir aréopage), dont l’autorité n’était pas remise en question. Après le viiie siècle av. J.-C., le caractère de la société grecque changea et ce fut la fortune, et non la naissance, qui devint le critère du pouvoir. De nouvelles sources de richesses — les mines, le commerce et l’industrie (à petite échelle) — donnèrent de l’importance à des individus qui n’étaient pas nécessairement de naissance noble, mais qui étaient riches et, aussi, importants à cause du rôle qu’ils jouaient dans l’armée comme hoplites, l’infanterie lourde. Par conséquent, les conseils qui gouvernaient les cités-États furent progressivement remaniés pour les accueillir (sur Athènes, voir solon et boulé), et des non-aristocrates se hissèrent au même niveau politique que les nobles. En Grèce, l’aristocratie évolua souvent vers l’oligarchie, mais pendant longtemps les familles aristocratiques dominèrent la vie politique. Sparte et la Thessalie restèrent fortement aristocratiques pendant toute l’époque classique. Les poèmes de Théognis de Mégare illustrent les opinions d’un aristocrate alarmé par l’effet de la richesse qui vient bouleverser le vieil ordre social et politique, tandis que les odes du poète Pindare reflètent certains idéaux de la vie aristocratique.