ARÈS
ARÈS. Dieu de la guerre, chez les Grecs, à qui plus tard fut identifié le grand dieu romain, Mars. Il était le seul fils de Zeus et de sa femme légitime, Héra, et bien que l'Iliade le peignît comme un guerrier violent et fanfaron, il figure parmi les douze grands dieux olympiens. Arès n’avait pas de femme, mais il eut de nombreuses aventures, notamment avec Aphrodite, la femme d’Héphaïstos, qui lui donna Harmonie et les jumeaux Phobos, la Crainte, et Deimos, la Terreur, qui accompagnaient leur père sur le champ de bataille. La liaison d’Arès et d’Aphrodite, la femme d’Héphaïstos, se termina brusquement ; Homère nous raconte, par la bouche de l’aède Démodocos, dans L’Odyssée, comment Hélios, le Soleil, espionna les amants, puis avertit Héphaïstos de ce qui se passait dans son dos. Celui-ci, alors, fabriqua un immense filet qu’il fixa en secret au-dessus de son lit ; puis il déclara qu’il quittait l’Olympe pour aller voir ses fidèles à Lemnos. Quand Arès et Aphrodite se retrouvèrent dans le lit, le filet tomba sur eux et les emprisonna. Héphaïstos apparut alors et les injuria, puis il appela les autres dieux pour qu’ils soient témoins de leur honte. Les déesses s’éloignèrent avec délicatesse, mais les dieux accoururent en riant; enfin, sur la prière de Poséidon, Héphaïstos consentit à les délivrer, à la condition qu’Arès lui payât une amende. Arès eut une fille, Alcippé, d’une mortelle, Aglauros, fille de Cécrops; le fils de Poséidon, Halirrhothios, abusa d’elle sur l'Acropole, à Athènes, et Arès le tua sur place. Poséidon porta plainte contre ce dernier devant le conseil des dieux et il fut jugé sur les lieux mêmes, d’où le nom de l'Aréopage «colline d’Arès». Il fut acquitté. Seules, les batailles et les carnages réjouissaient Arès : il évoluait autour du champ de bataille, assisté de ses fils jumeaux et d’Enyo, la déesse de la guerre, réveillant l’instinct guerrier des combattants. Athéna, la déesse de la stratégie et du vrai courage au combat, le dupait aisément. Un jour, il fut -enchaîné et enfermé dans un pot de bronze par les géants Otos et Ephialtès, les Aloades, et y aurait péri si Hermès n’avait pas été informé de son infortune par Eriboea, la nourrice des géants. Pendant la guerre de Troie, Arès combattit du côté des Troyens, mais il joua là un rôle indigne. Assisté d’Athéna, Diomède le blessa sérieusement, ce dont le dieu se plaignit à Zeus. Plus tard, il essaya de se joindre à la bataille, malgré l’interdiction de Zeus, mais Athéna l’en empêcha en l’insultant. Dans la dispute, Arès attaqua la déesse et lança son javelot vers le bouclier magique (l’égide) : Athéna ne fut pas blessée, mais, au contraire, elle étourdit Arès d’un coup de pierre. Comme Aphrodite tentait de le mettre à l’abri, Athéna assomma cette dernière aussi d’un coup de poing. Lorsque Héraclès, sur le chemin de Delphes, fut défié par Cycnos, le fils d’Arès, le dieu lui-même se mêla au combat. Mais le héros, assisté d’Athéna, tua le brigand Cycnos et blessa Arès à la cuisse. Outre Cycnos, Arès eut beaucoup d’autres fils belliqueux : Diomède, roi des Bistones de Thrace, dont la mère était Cyrène, Ascalaphos, Phlégyas, et peut-être Méléagre.
Arès. Dans la mythologie grecque, fils unique de Zeus et de sa femme Héra, dieu de la Guerre ou, plutôt, de la Fureur guerrière. Il n’a pas un grand rôle dans la mythologie, bien qu’il soit un des douze dieux de l’Olympe, et il ne joue pas un rôle glorieux dans les légendes où il apparaît. Il attise les querelles, il n’est pas chevaleresque et il n’a pas toujours l’avantage dans ses rencontres avec des mortels (otos et éphialte) ; il ne devint jamais un dieu avec une fonction morale, comme Zeus ou Apollon. Il est souvent associé à Aphrodite, épouse d’Héphaistos, qui lui donna Harmonie. Dans L'Odyssée, leur liaison fournit la matière à une histoire que le barde Démodocos raconte à la cour du roi des Phéaciens. Les Romains l’identifiaient avec Mars, dieu d’une dignité et d’une importance plus grandes.
ARÈS Le belliqueux Arès (Mars chez les Romains), fils d’Héra et d’elle seule — d’après l’Iliade — (quoique Zeus soit plus généralement reconnu comme son géniteur officiel), était le dieu grec (originaire de Thrace) le plus haï de l’Olympe. Escorté par Éris (la discorde), Deimos (la crainte) et Phobos (l’épouvante), cette brute sanguinaire coiffée d’un casque étincelant et vêtue d’une armure d’airain faisait des ravages sur les champs de bataille, rien qu’en poussant son fameux cri de guerre. Sans l’intervention d’Athéna,' sa grande rivale, ses initiatives guerrières auraient plus d’une fois viré au carnage, d’autant que dieu des Combats, il ne brillait pas, semble-t-il, par sa science militaire, connaissant à maintes reprises l’humiliation de la défaite. Aimé d’Aphrodite sensible à son charme sauvage, Arès engendra aussi de nombreux enfants avec des mortelles, qui furent souvent aussi frustres et violents que leur père, tel Diomède, roi des Bistones de Thrace. Peu esti-mé des Grecs, il fut plus apprécié des Romains, sans doute plus porté sur les affaires militaires...
ARÈS (MARS) Un des douze dieux de l'Oympe. Voir Mars. En Grèce, le dieu de la guerre n’a pas autant d’influence que le Mars latin. Il semble plutôt détesté. Un seul temple lui est dédié, dans l’île d’Arétias et il a la particularité de ne pas avoir de toit.