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apodose

L’apodose est constituée, par rapport à la cadence d’une phrase, par la seconde partie de celle-ci : c’est l’ensemble de la phrase qui suit l’acmé, c’est-à-dire l’ensemble qui est prononcé selon une intonation conclusive, souvent descendante, en tout cas d’orientation mélodique inverse, par rapport à la suite des groupes formant l’inflexion initiale. Comme toujours en ce qui concerne la cadence, l’identification certaine de l’apodose ne se produit que dans les phrases courtes ou décomposables.
Dans l’exemple de La Bruyère : Il est souvent plus utile de quitter les grands que de s’en plaindre, l’apodose est assez évidemment constituée par la masse que de s’en plaindre, qui est en gros prononcée selon une inflexion de voix conclusive, s’inversant après grands.
=> Cadence, acmé, protase.


APODOSE nom fém. - Partie descendante de la phrase. ÉTYM. : du grec apo, radical qui marque l’éloignement, et didômi = « je donne », donc littéralement « ce que l’on donne en s’éloignant ». Dans la phrase, l’apodose est la partie qui succède à la protase et vient après le point culminant appelé acmé. Quand l’apodose est plus longue que la protase, on est en présence d’une séquence majeure. En voici un exemple tiré de Salammbô de Flaubert : « Quand ils furent sortis des jardins / protase / ils se trouvèrent arrêtés par l’enceinte de Mégara » / apodose. Quand l’apodose est plus courte que la protase, la phrase est dite en séquence mineure. En voici un exemple toujours emprunté à Salammbô. « Les lueurs vacillantes du pétrole qui brûlait dans les vases de Porphyre effrayèrent, au plus haut des cèdres, / protase / les singes consacrés à la lune » / apodose.