apathie
Du grec apatheia, « insensibilité » (du préfixe privatifs- et pathos, « affection »). Chez les stoïciens, absence d’affections, indifférence du sage à tout mobile sensible.
apathie, indolence, mollesse, insensibilité apparente aux stimulations affectives. Cet état peut être lié à la constitution physique, à un dysfonctionnement endocrinien (insuffisance thyroïdienne ou surrénale), à un trouble nerveux (dépression, confusion mentale, démence...) ou encore à certaines conditions de vie de longue durée (détention, chômage).
apathique, dans la caractérologie de G. Heymans et E. Wiersma, type de personnalité se définissant par une faible émotivité (nE), l'inactivité (nA) et la lenteur de réaction aux impressions (S). L'apathique est l'opposé du colérique (E.A.P.). Homme de principes et d'habitudes, il se caractérise par sa placidité, son calme et son conformisme. Introverti, secret, il se livre peu. C’est un esprit rationnel, froid, fermé aux considérations sentimentales.
pathie, réaction d’évitement d’un animal soumis à une excitation externe insupportable. Comme les taxies, les pathies sont des conduites locomotrices causées par une stimulation extérieure mais, tandis que les premières sont caractérisées parla tendance à se diriger constamment dans une direction déterminée, les secondes ont pour but d’éviter une certaine région afin de soustraire l’organisme à l’irritation causée par le stimulus pathogène. Celles-ci ont donc un caractère adaptatif fondamental, qui les différencie des taxies et des tropismes purs. G. Viaud a montré la complexité des mécanismes dits « élémentaires » ; des daphnies par exemple, attirées par la lumière, « choisissent » la zone d’intensité lumineuse qui leur convient (comportement à preferendum). Ce que l’on considère comme les phases négatives des taxies polyphasiques et des réactions à preferendum ne sont pas des « mouvements forcés », mais bien des pathies, c’est-à-dire des conduites adaptatives.
Apathie : Insensibilité, indifférence, absence de réaction, acceptées sans inquiétude par un patient dont les intérêts intellectuels sont amoindris ou très réduits : traumatisme crânien, intoxication (alcool, cannabis), démences, choc affectif. Chez certains individus, l’apathie répond à une indolence et à une paresse sans atteinte de la vigilance. Voir athymhormie, détachement, indifférence, indolence, inertie, lâchage, stupeur.