AOF
Fédération organisée à partir de 1895, l’Afrique occidentale française réunit les colonies françaises de Côte-d’Ivoire, de Guinée, du Sénégal et du Soudan (actuel Mali), sous l’autorité d’un gouverneur général résidant à Dakar. Elle est par la suite élargie au Dahomey (actuel Bénin), au Niger, à la Mauritanie, puis, en 1921, à la Haute-Volta (actuel Burkina Faso). Créée pour satisfaire les intérêts coloniaux, elle connut bien des vicissitudes (démembrement de la Haute-Volta, 1932-1947) et finit par ouvrir ses institutions à des collèges électoraux autochtones, sans pour autant mettre ces derniers à égalité avec les droits politiques dans la métropole. En 1946, l’Union française est créée avec un haut-commissaire assisté d’un Grand Conseil pour chaque fédération (AOF et AEF - Afrique équatoriale française), et un corps électoral réduit envoie des députés à l’Assemblée nationale française. Sous la pression du Rassemblement démocratique africain (RDA) et de ses sections locales, les Africains élargissent leur représentativité jusqu’à l’adoption de la loi-cadre de 1956 qui institue un collège unique. La création de la Communauté franco-africaine, deux ans plus tard, fait partie du processus aboutissant à l’indépendance des territoires en entités étatiques distinctes en 1960.