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ANTINOMIE

ANTINOMIE, n.f. (gr. antinomia «contradiction entre deux lois») ♦ 1° Sens général. Opposition entre deux propositions. ♦ 2° Kant. Les «antinomies de la raison pure» : contradictions où tombe la raison humaine quand elle prétend déterminer l'inconditionné dans l'ordre des phénomènes, ce qui est évidemment contradictoire. Ex. : Chercher si le monde à une origine temporelle. Si oui, qu'y a-t-il eu avant ? Si non, comment parvenir jusqu'au présent ? En réalité, les scolastiques avaient montré qu'il y a deux modes d'être absolument différents : temporel, éternel ; et que le monde temporel dépend, dans son être, de l'éternel, l'éternité étant tout autre que la sempiternité, v. ce mot).

ANTINOMIE

Contradiction qui se manifeste entre deux principes ou lois lorsqu’on prétend les appliquer à un cas particulier. ♦ Dans la philosophie de Kant, les quatre antinomies de la raison pure sont particulièrement importantes puisqu’elles repèrent les impasses où la raison aboutit nécessairement lorsqu’elle prétend dépasser les phénomènes et atteindre l’absolu dans la connaissance cosmologique. Chacune de ces antinomies est composée d’un couple de propositions contradictoires (thèse et antithèse*) également argumentées (par exemple : d’une part il existe une liberté morale, de l’autre il n’existe qu’un déterminisme physique).

Du grec antinomia, « contradiction entre les lois ». Contradiction, incompatibilité entre deux systèmes, deux thèses ou deux arguments d’égale force. • Chez Kant, les « antinomies de la raison pure » sont les contradictions auxquelles la raison aboutit lorsqu'elle s'aventure au-delà de l'expérience et prétend atteindre l'absolu dans la connaissance de l'univers. ANTINOMIE (n. f.) 1. — (Lato) Opposition de deux thèses contraires qui sont aussi légitimes l’une que l’autre ; par extension, Syn. contradiction au sens 1, paradoxe. 2. — Pour Kant, conflit des lois de la raison pure lorsqu’elle s’applique à l’unité inconditionnée des conditions objectives dans le phénomène (idées cosmologiques) ; ce conflit se manifeste par la possibilité apparente de démontrer des propositions contraires (le monde a un commencement, et le monde n’a pas de commencement) ; il y a quatre antinomies, qu’on peut résoudre en montrant que l’usage des idées cosmologiques est simplement régulateur (c.-à-d. qu’il n’a pas de valeur ontologique) ; cf. dialectique au sens 5.

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