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anthropomorphisme

anthropomorphisme

Attribution de la forme, des réactions et des sentiments humains là la divinité, aux êtres et aux choses. Commentaire Dans l’Antiquité, on avait coutume de représenter les forces divines sous des formes humaines, de leur attribuer des caractères et des comportements humains. Ainsi Apollon et Dionysos sont-ils les représentations humaines de deux grands principes qui gouvernent l’univers : la mesure et la démesure, l’ordre et le mouvement. Ils sont habillés comme des hommes, connaissent la tristesse et la joie, le désir et l’amour. Par la suite, l'anthropomorphisme a consisté à doter les animaux et les choses de réactions et de sentiments humains. Citations De très bonne heure, les Grecs se représentent leurs dieux sous la forme humaine : c’est l'anthropomorphisme. Les dieux, quelle que soit leur lointaine origine, ne sont plus que des hommes, plus grands, plus forts, plus beaux, éternellement jeunes ; ils ont acquis non seulement la forme humaine, mais aussi les sentiments, les passions, les défauts, les vices mêmes de l’homme : le monde divin offre une image agrandie, mais non épurée, de l’humanité. (A. Jardé, la Grèce antique et la vie grecque.) Le chat et le renard, comme beaux petits saints, S’en allaient en pèlerinage. C’étaient deux vrais tartufs, deux archipatelins, Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage, Croquant mainte volaille, escroquant maint fromage, S'indemnisaient à qui mieux mieux. (Jean de La Fontaine, Fables, livre IX, 14, « le Chat et le Renard ».) ANTHROPOMORPHISME nom masc. - Tendance qui consiste à attribuer à ce qui n’est pas humain des réactions humaines. ÉTYM. : formé à partir de radicaux grecs : anthropos = « être humain » et morphè = « forme harmonieuse » (d’où est venu le latin forma par métathèse). En attribuant aux dieux des figures et des comportements humains, la mythologie grecque faisait de l’anthropomorphisme. Cette tendance se retrouve d’ailleurs, à des degrés divers, dans toutes les religions. Même si Xénophane (VIe siècle av. J.-C.), un philosophe grec, dénonçait déjà l’anthropomorphisme de ses compatriotes, le mot est d’un usage récent. Il apparaît au XVIIIe siècle, c’est-à-dire à l’époque du relativisme, au moment où l’humanité est capable de devenir critique à l’égard d’elle-même et de prendre conscience de sa tendance à modeler le monde à son image. Le langage est ici un indice d’une maturité de la pensée qui prend ses distances avec la naïveté des premiers âges. —> Anthropocentrisme



ANTHROPOMORPHISME. Vient de deux mots grecs : homme et forme. Il désigne la tendance à concevoir la divinité à l’image de l’homme avec ses passions, ses qualités et ses défauts. Les dieux grecs furent anthropomorphes. La religion grecque était anthropomorphique.