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ANTHROPOLOGIE

Gén. Etude globale de l'homme envisagée du point de vue de la philosophie dont le message socratique formule déjà le projet : « Connais-toi toi-même. »
Epist. Au sens littéral, l'ensemble des sciences qui étudient l'homme. Puis, science humaine qui a pour objet les différentes cultures et plus particulièrement les sociétés dites primitives.

Littéralement, le mot signifie étude de l'homme en général (du grec "anthropos", l'homme, et logos, le discours sur, l'étude, la science). Avant la constitution de l'anthropologie comme science humaine, le mot désigne, par exemple chez Kant, une connaissance de l'état réel de l'homme sous tous ses aspects. Au sens contemporain, l'anthropologie est une science humaine tendant à englober l'ethnologie, voire l'histoire, mais pouvant aussi bien utiliser les apports de la linguistique ou de la sociologie : visant l'étude de l'homme tout entier, elle est scientifiquement fédératrice et souvent proche d'une réflexion philosophique puisqu'elle insiste particulièrement sur les processus culturels changeants qui font l'homme en l'arrachant de diverses façons à la nature.

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ÉTYM. : formé sur deux racines grecques, anthropos = « être humain » et logos = « parole », « discours ». Donc littéralement « discours sur l’homme ».
À l’origine (XVIIIe siècle), l’anthropologie concernait la partie des sciences naturelles qui s’occupaient de l’homme.
Dans un sens strict et un peu ancien, l’anthropologie s’occupe de l’homme dans son être et son évolution physique ; on parlera dans ce cas d'anthropologie biologique ou d’anthropologie physique.
Dans un sens plus large, l’anthropologie est aussi psychologique, culturelle et sociale : cette anthropologie générale peut se subdiviser en anthropologie religieuse, en anthropologie sociale, etc.
Cette discipline a connu une véritable mutation au XXe siècle avec l’anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss qui, dans son étude des sociétés dites primitives, s’intéresse à l’homme concret. Cette anthropologie vise à atteindre, dans sa description de sociétés étrangères et lointaines, le point de vue de l’indigène lui-même. Mais, en même temps, l’anthropologue s’efforce de réintégrer cette connaissance dans la totalité du phénomène humain et même de dégager des constantes dans le fonctionnement de l’esprit humain.
Il faut distinguer l’anthropologie de sciences humaines voisines. L'ethnologie est tournée vers l’étude comparative de communautés culturelles restreintes. La sociologie étudie les comportements des individus et des groupes dans les sociétés modernes.

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