Andrevon Jean-Pierre (1937)
Andrevon Jean-Pierre (1937). Né le 19 septembre 1937 à Grenoble, où il vit, ancien professeur de dessin, il est à la fois peintre, chanteur, anthologiste, militant actif du mouvement écologique, journaliste (il collabore entre autres à Fiction, à La Gueule ouverte, à Charlie mensuel, à Combat non violent), nouvelliste et romancier. « Pessimiste actif », ce fils de mai 1968 clame haut et fort ses craintes et ses priorités dans des pamphlets (La Nécessité écologique, 1992). L’auteur de fictions reprend sous une autre forme
son thème fondamental : la destruction. D’abondants romans et nouvelles d’anticipation mêlent à une grande liberté d’imagination, à quelques motifs récurrents (tels les « paradoxes temporels », qui relativisent passé, présent et futur) une perspective sensiblement didactique : il s’agit moins de peindre les diverses facettes d’un avenir terrifiant que d’en marquer les prémices actuelles et de suggérer l’urgence d’un combat, l’imprévoyance et la cupidité de l’homme imprimant une menace de mort sur l’espèce et sur une terre épuisée, polluée, surpeuplée. Parmi les romans et nouvelles de science-fiction de Jean-Pierre Andrevon : Les Hommes-Machines contre Gandahar (Denoël, 1969), Aujourd’hui, demain et après (Denoël, 1970), Le Désert du monde (Denoël, 1977), Paysages de mort (Denoël, 1978), Dans les décors truqués (Denoël, 1979), Neutrons (Denoël, 1981), Le Travail du furet (1983, rééd. Le Livre de Poche, 1990), Un froid mortel (Fleuve noir, 1984), Sukran (Denoël, 1989, grand prix de la Science-fiction française 1990). A côté de ces textes d’anticipation, Andrevon déploie son obsession de la mort et son art du suspens dans des romans policiers et des fictions d’angoisse : Cauchemars de sang (1986), Comme une odeur de mort (1989), Leur tête à couper (1992), publiés au Fleuve noir.
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