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ancien français/moyen français

ancien français/moyen français Termes empruntés à la classification historique de la langue française. On distingue l’ancien français (langue du Moyen Âge, XI-XlIIe s.) du moyen français (langue de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, xiv-xviie s.). Commentaire C’est par l’étude de la phonétique (les sons), de la morphologie (les formes), de la syntaxe (les constructions) et de la sémantique (le sens) que les spécialistes sont parvenus à définir la spécificité de l’ancien français et du moyen français. L’ancien français est caractérisé par une instabilité phonétique : les sons y apparaissent en constante évolution. Du point de vue morphologique, les mots ont une forme différente selon la fonction qu’ils occupent dans la phrase (déclinaisons), et les verbes présentent fréquemment des radicaux variables. Quant à la syntaxe, elle privilégie la coordination à la subordination. Le moyen français est caractérisé par une disparition de la déclinaison : les formes deviennent uniques, quelle que soit la fonction du mot dans la phrase. Dans la plupart des cas, le radical des verbes se simplifie. Phénomène important, l’usage du pronom personnel sujet et de l'article devient systématique. Exemples Ancien français Ele avoit les caviaus blons et menus recercelés, et les ex vairs et rians, et le face traitrice, et le nés haut et bien assis et lé levretes vremelletes plus que n’est cerisse ne rose el tans d’esté, et les dens blans et menus [...]. (Elle avait les cheveux blonds, en petites boucles serrées et les yeux clairs et rieurs, le visage allongé, le nez haut et bien planté, les lèvres minces et plus rouges que cerise ni rose en saison d’été [...].) [Aucassin a Nicoletto, chantefable du xiiie siècle, trad. de Gustave Cohen.] Moyen français J’ay cent mille tourmens, et n’en voudrois moins d’un, Tant ils me sont plaisans pour vous, belle maistresse. (Ronsard, Amours de Marie, XXXVII.)

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